Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l’Université Ouverte d’Israël, était au micro d’Eva Soto ce lundi matin à 8h30 dans le Morning de Radio J. Il a fait le bilan de la crise traversée par la police israélienne après l’éclatement de l’affaire Pegasus.
Le quotidien économique Calcalist a rapporté que le logiciel, déjà utilisé au Maroc pour espionner Emmanuel Macron aurait également servi contre des citoyens israéliens qui avaient organisé des manifestations contre Benyamin Netanyahou. Une affaire qui ébranle la police israélienne. « Le scandale a éclaté, on savait que ce logiciel avait fait des siennes à l’étranger mais l’on imaginait pas que cela puisse toucher la police », a expliqué Denis Charbit.
« Ce logiciel appartient à une société privée qui doit demander une autorisation au ministère de la Défense avant tout action et là le droit israélien n’a de toute évidence pas été respecté. La police a demandé une autorisation à des juges sans préciser les détails exacts qui allaient être employés. La police a bien espionné des israéliens », a indiqué le professeur de sciences politiques. Enfin, Denis Charbit est revenu sur les réactions de l’opinion publique israélienne. « La réaction immédiate du gouvernement a été d’ouvrir une commission d’enquête. Ce qui a choqué les gens, c’est la réaction de la police niant complètement dans un premier temps, toute implication dans cette affaire et réfutant toutes les accusations qui étaient faites. Or, dans les 36 heures qui ont suivi, on voit bien que les communiqués de la police sont beaucoup plus nuancés sur la question. On se rend compte des importants dysfonctionnements de la police israélienne. Ce n’est pas une affaire clivante, la consternation est générale à gauche comme à droite en Israël », a-t-il affirmé.
Alexandra Senigou
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