Il porte désormais son nom, jusqu’à présent appelé Bercy-Bastille, il est situé au 242 rue de Bercy, dans le 12e arrondissement. La décision avait été voté au Conseil de Paris en 2017. Son inauguration lundi a réuni le grand rabbin de France, Haïm Korsia, des responsables communautaires et des élus.
En 1931, Perez est devenu le plus jeune champion du monde de poids plume de l’histoire de la boxe. Pendant la guerre, il est resté à Paris par amour, pour l’actrice Mireille Balin, malgré l’antisémitisme et la collaboration. Il a été dénoncé en septembre 1943 et envoyé à Auschwitz. Les nazis ne l’ont pas tué, mais il a été forcer de participer à des matchs de boxe pour les amuser.
Victor Perez a survécu à 140 combats en 15 mois et en avait gagné 139. Il aurait même eu à combattre un Allemand de quatre fois son poids, demandant à ce qu’une ration améliorée soit distribuée à tous ses camarades s’il tenait les 15 rounds, ce qu’il réussit. Il est mort en janvier 45 pendant la marche de la mort depuis Auschwitz, abattu par un SS. Il n’avait que 33 ans. Son histoire avait fait l’objet d’un film en 2013, avec un autre champion de boxe, Brahim Asloum pour l’incarner à l’écran, et réalisé par Jacques Ouaniche.
« En donnant son nom à un gymnase du 12e arrondissement, ont été honorés le champion du monde, le Juif victime d’antisémitisme et de la collaboration et surtout l’Homme qui a résisté dans l’horreur absolue des camps avec le soucis de ses frères (…) alors que l’histoire est revisitée par certains, il est important de donner à notre jeunesse des repères et des exemples qui leur racontent ce vers quoi peuvent nous amener, la haine, le racisme et le manque de courage. » a écrit le CRIF.
ES
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