Younès Ben Haddou, lycéen et membre du Printemps Républicain, était au micro d’Ilana Ferhadian à 8h35 dans le Morning de Radio J. Il est revenu sur la laïcité à l’école.
Le jeune militant a récemment publié une tribune dans le magazine Marianne dans laquelle il indique que de plus en plus de jeunes français montrent « un désintérêt à l’égard de nos principes républicains, la laïcité en tête ». Un constat inquiétant pour cette génération qui a vécu les attentats de Charlie Hebdo, de l’Hyper Cacher ou encore de Montrouge. Être ou ne pas être Charlie, ce débat fait encore polémique à l’école. « Le droit de blasphème est une liberté fondamentale et beaucoup de lycéens ne se disent pas Charlie. Au nom de la tolérance et d’un modèle anglo-saxon, beaucoup de jeunes pensent qu’être tolérant, c’est pouvoir montrer des signes ostentatoires à l’école, mais fort heureusement, la République française pose un cadre laïque dès l’enfance. Certes, c’est alarmant mais pour changer les mentalités la clé c’est la pédagogie », a affirmé Younès Ben Haddou.
Younès Ben Haddou a également abordé la question de l’antisémitisme dans le système scolaire et la difficulté d’enseigner la Shoah dans certains établissements de banlieue. « Cet antisémitisme islamiste de banlieue est celui qui tue. C’est en grande partie dû à l’exportation du conflit israélo-palestinien bien sûr, mais aussi à cause de la lâcheté de la Gauche. Une partie du Parti Socialiste et plus généralement de la Gauche a parfois cédé sur ces questions par clientélisme, mais je prône une Gauche unie et unanime sur cette question », a-t-il expliqué.
Enfin, en tant que musulman pratiquant défendant la laïcité, le jeune homme est revenu sur le discours d’Eric Zemmour qui affirme que l’islam n’est pas compatible avec République. « Eric Zemmour est un candidat qui ne fait qu’attiser la haine, derrière sa critique constante de l’islam s cache une stigmatisation des musulmans en général. Je n’ai absolument rien à dire à quelqu’un qui a été plusieurs fois condamné pour incitation à la haine », a déclaré Younès Ben Haddou.
Alexandra Senigou
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