Isaac Herzog : "77 ans plus tard, le choc d'Auschwitz s'est estompé"

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Isaac Herzog : "77 ans plus tard, le choc d'Auschwitz s'est estompé"
(Crédit : Amos Ben Gershom/GPO)

Le président israélien Isaac Herzog s'est exprimé ce jeudi lors de la Journée internationale du souvenir de la Shoah à Yad Vashem à Jérusalem. L'événement a réuni plus de soixante-dix représentants de missions diplomatiques étrangères en Israël, ainsi que Dani Dayan, président de Yad Vashem ; Gideon Sa'ar, ministre de la Justice ; l'ambassadeur Alon Ushpiz, directeur général du ministère des Affaires étrangères ; et l'ambassadeur zambien Martin Mwanambale, doyen du corps diplomatique. Au cours de son allocution, le président Herzog a averti que l'antisémitisme était de plus en plus normalisé et a souligné le rôle que le régime iranien a joué dans la promotion du terrorisme contre Israël et les communautés juives du monde entier. "Il est alarmant de constater que 77 ans après la libération d'Auschwitz, le choc s'estompe. Nous assistons à une recrudescence des agressions antisémites en ligne ; une normalisation de la terminologie antisémite dans les médias grand public ; et une introduction de réseaux sociaux recentrés sur la haine des Juifs pour un public plus récent et plus jeune."

"Nous voyons comment les pires violeurs des droits de l'homme au monde sont élus aux organes des droits de l'homme de l'ONU. Nous voyons comment des régimes radicaux et même des groupes terroristes déforment le droit international tandis que certains membres de la communauté universitaire et diplomatique jouent le jeu", a lancé le président Herzog. "Nous voyons le régime des ayatollahs en Iran appeler à l'anéantissement de l'État d'Israël, initier le terrorisme contre les communautés juives du monde entier et assassiner des civils dans tout le Moyen-Orient alors que certains détournent simplement le regard."

"Nous voyons comment le radicalisme et l'antisémitisme actuels sont ignorés, à des fins économiques ou politiques. Et, peut-être le plus troublant, nous voyons comment la vérité sur le passé est banalisée, et des faits alternatifs noient l'histoire. C'est dangereux, car au 21e siècle, la vérité ne peut se maintenir. C'est notre devoir de le faire", a t-il également souligné. "La Shoah n'est pas une note de bas de page contestée dans l'histoire. C'est l'agression la plus écœurante que l'humanité ait jamais commise."

Gabriel Attal

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