Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, était au micro de Christophe Barbier ce vendredi matin à 7h45 dans l'émission "Le Barbier du matin" sur Radio J.
La ministre de la Culture a accompagné jeudi le Premier ministre Jean Castex à Auschwitz à l’occasion des 77 ans de la libération du camp d’extermination par l’armée Rouge. Un moment hautement symbolique pour Roselyne Bachelot. « C’est un choc émotionnel que de commémorer cette date anniversaire sur place sous la neige, de voir les vitrines avec les cheveux et les effets personnels des déportés. On ne peut pas tourner cette page, aucun événement ne peut se comparer à la Shoah », a-t-elle déclaré.
L’antisémitisme continue à imprégner une partie de la société française, un fléau démontré par l’enquête IFOP publié récemment sur la question. « Je ne partage pas l’avis de ceux qui disent que l’antisémitisme classique a disparu. Il est rejoint par cet antisémitisme qui est très largement partagé par certains de nos compatriotes de confession musulmane, sur fond de conflit israélo-palestinien », a indiqué Roselyne Bachelot.
Une loi votée à l’unanimité a proclamé la restitution d’œuvres d’art présentes dans des musées nationaux, donc inaliénables a priori, à des familles juives. Certains estiment cependant qu’une loi cadre permettrait de simplifier les démarches de restitution. « C’est une des actions fortes que je veux mener à la tête de ce ministère que la restitution des biens juifs spoliés. Une loi cadre, certainement, il faut la faire, car il faut hâter les choses, mais c’est un travail fin et délicat qu’on ne peut pas faire à la fin d’un mandat présidentiel », a précisé la ministre de la Culture.
Enfin, Roselyne Bachelot est revenue sur les propos d’Éric Zemmour et Marine Le Pen qui promettent de privatiser une partie de l’audiovisuel public. Une décision absolument inenvisageable pour la ministre. « 82% des Français regardent France Télévisions. On n’y touche pas. Penser qu’on peut supprimer l’audiovisuel public est un facteur de désordre. La France a un niveau de redevance extrêmement bas. Et 25% des Français ne la payent pas. J’ai demandé une étude approfondie sur la redevance pour voir la façon dont on pourrait envisager un autre financement », a-t-elle expliqué.
Alexandra Senigou
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