Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l’Université Ouverte d’Israël, était ce lundi matin au micro d’Ilana Ferhadian à 8h35 dans le Morning de Radio J. Il est revenu sur la visite du Président israélien Isaac Herzog aux Émirats Arabes Unis, une première après les accords de normalisation des relations en 2020.
Une visite officielle présentée comme "historique" par la presse israélienne, car c'est en effet la première fois qu'un chef d'état d'Israël est officiellement accueilli dans le pays. Une rencontre placée sous le signe de l'enthousiasme, l’Hatikvah résonnant même dans le Palais Royal ce dimanche.
Pour Denis Charbit, « On a toujours tendance à en faire un peu trop il faut faire attention à l’inflation des mots car le Premier ministre israélien Naftali Bennett y était il y a un mois. Cette visite du Président n’est que la confirmation des accords de normalisation. Ce qui est intéressant c’est que par principe en Israël, le Président a un rôle honorifique, or avec Naftali Bennett ils forment un véritable duo grâce à leur bonne entente et Herzog a un vrai rôle politique ».
Denis Charbit est également revenu sur les récentes conversations entre le Président turc Recep Tayyip Erdogan et Isaac Herzog. Le président turc semble pressé d’améliorer ses liens avec l’État Hébreu. « Erdogan est celui qui a eu la rhétorique la plus violente à l’égard d’Israël mais jamais les relations avec l’Etat Juif n’ont été rompues. Israël a récemment renforcé ses relations avec des ennemis de la Turquie comme avec la Grèce par exemple. Ces alliances inquiètent la Turquie, et Israël a des choses à gagner car il y a un bureau du Hamas à Ankara », a-t-il indiqué.
Enfin, le professeur de sciences politiques est revenu sur l’attitude d’Israël qui ne s’est toujours pas exprimé vis à vis de l’escalade des tensions entre la Russie et l’Ukraine. « L’attitude d’Israël est extrêmement frileuse. L’État Hébreu prendre parti seulement si il n’a pas le choix, c’est à dire si la Russie envahit l’Ukraine. La situation est délicate, il y a une grande communauté russophone en Israël. Cependant, Israël félicitera les deux pays s'ils trouvent un terrain d’entente ».
Alexandra Senigou
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