La Cour suprême chypriote a annulé ce lundi la condamnation d'une jeune Britannique pour avoir menti au sujet d'un viol collectif par des touristes israéliens. La femme anonyme, qui avait 18 ans au moment de son arrestation, a affirmé avoir été violée par 12 Israéliens dans une chambre d'hôtel de la station balnéaire d'Ayia Napa en juillet 2019. En janvier 2020, un tribunal de district l'a reconnue coupable de méfait public et lui a infligé une peine de quatre mois de prison, avec sursis pendant trois ans.
Le tribunal de Nicosie, la capitale chypriote, a rendu sa décision après avoir examiné un recours lancé en septembre par les avocats de la femme. Michael Polak, qui faisait partie d'une équipe d'avocats représentant la femme, a qualifié la décision de "moment décisif" pour la femme et d'autres "dans le monde entier qui se retrouvent dans des positions similaires". Polak a déclaré que la Cour suprême était d'accord avec la défense sur le fait que la femme britannique n'avait pas bénéficié d'un procès équitable et que d'importantes dispositions relatives à un procès équitable avaient été "totalement ignorées dans cette affaire". Il a affirmé que la "jeune femme vulnérable n'avait pas seulement été maltraitée" lorsqu'elle avait signalé le viol à la police, mais qu'elle avait également subi un procès "manifestement inéquitable", comme l'a conclu la Cour suprême.
Les avocats de la défense avaient précisé que cette femme – dont l'identité n'a pas été officiellement révélée et qui avait 19 ans au moment de son procès – souffrait d'un trouble de stress et avait subi des pressions pour qu'elle se rétracte « peu fiable ».
Gabriel Attal
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