Le président américain Joe Biden a reçu lundi à la Maison Blanche l'émir cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani du Qatar et a fait part de son intention de désigner l'État du Golfe comme un allié majeur non membre de l'OTAN . "Ils ont réaffirmé leur intérêt mutuel à promouvoir la sécurité et la prospérité dans la région du Golfe et du Moyen-Orient élargi, à assurer la stabilité de l'approvisionnement énergétique mondial, à soutenir le peuple afghan et à renforcer la coopération commerciale et d'investissement", selon la Maison Blanche. "En reconnaissance du partenariat stratégique entre les Etats-Unis et le Qatar, qui s'est approfondi au cours des 50 dernières années, le président a informé l'émir de son intention de désigner le Qatar comme un allié majeur hors OTAN", a affirmé la Maison Blanche dans un communiqué.
Kristian Coates Ulrichsen, chercheur sur le Moyen-Orient au Baker Institute de l'Université Rice, estime que l'annonce de Biden "est aussi importante que symbolique". "Alors que la perspective de désigner le Qatar comme un allié majeur non membre de l'OTAN a été évoquée lors du dialogue stratégique américano-qatar en septembre 2020, elle a sans doute gagné en pertinence au cours des quinze mois qui ont suivi, comme le Qatar a démontré en Afghanistan comment il peut jouer un rôle essentiel dans la facilitation et la représentation des intérêts américains dans la région", a-t-il indiqué.
"C'est probablement une reconnaissance de la valeur que le Qatar apporte à la table sur des questions telles que l'Afghanistan que la désignation a progressé", a-t-il expliqué. "En termes pratiques, bien qu'il n'implique pas d'engagement de défense mutuelle car [ce n'est] pas une "alliance" en tant que telle, il apportera au Qatar des avantages en termes de coopération plus étroite en matière de sécurité et de commerce de la défense."
Gabriel Attal
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