Jean-Christophe Cambadélis, ancien premier secrétaire du Parti socialiste, était au micro de Christophe Barbier ce jeudi matin à 7h45 dans l'émission "Le Barbier du matin" sur Radio J. Il est revenu sur la perte de vitesse de la Gauche.
Jean-Christophe Cambadélis s'est d'abord attardé sur le processus de dislocation de la gauche. "En 2002, lors de la défaite de Lionel Jospin, on a cru que c’était un accident. Puis on a vécu sur le remords. Il n’y avait plus de force propulsive. Le PS a perdu le contact avec les classes populaires parce qu’il s’est recentré sur la capacité de gestion. On s’est tourné vers les élites et de moins en moins vers le peuple", a-t-il déclaré.
Le socialisme a été inventé pour lutter contre le capitalisme industriel et l’exploitation qu’il engendrait. Aujourd’hui, le problème c’est le capitalisme qui détruit l’environnement donc c’est l’écologie qui doit dominer et mener la gauche. « L’erreur fondamentale est d’avoir abandonné le social au profit de l’écologie. La gauche est datée. Elle va être marginalisée à la présidentielle et aux législatives. Elle a perdu la bataille des idées. Il faut une nouvelle pensée de gauche », a estimé l’ancien premier secrétaire du Parti socialiste.
Enfin il a abordé la candidature de Christiane Taubira à l’élection présidentielle. « La primaire a été dévoyée. Je pense que Madame Taubira n’ira pas jusqu’au bout. La violence des propos au soir de la victoire de Mme Taubira a fait comprendre à l’appareil du PS que ces gens-là voulaient les remplacer. Si on va vers le wokisme ou vers l’extrême-gauche, on ne récupérera jamais les électeurs partis chez Macron », a indiqué Jean-Christophe Cambadélis.
Alexandra Senigou
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