Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l’Université ouverte d’Israël, était ce lundi matin au micro d’Ilana Ferhadian à 8h35 dans le Morning de Radio J. Il est revenu sur le rapport d’Amnesty International récemment publié qui accuse l’État Hébreu de mener une politique d’apartheid dans les territoires.
Un rapport de 220 pages qualifié « d’antisémite » par le gouvernement israélien. Amnesty International a dénoncé "les politiques cruelles de ségrégation, de dépossession et d’exclusion à travers ces territoires qui tiennent clairement de l’apartheid". "C’est clairement une forme d’acharnement contre Israël. L’État Hébreu est dans la ligne de mire des organisations humanitaires. Le rapport d’Amnesty International se décrédibilise à partir du moment où il met en avant des concessions faites dans territoires et celles qui concernent les arabes israéliens. Certes, il y a encore des lois contestables qu’il faut changer mais cela ne fait pas d’Israël un État d’apartheid", a déclaré Denis Charbit.
"En parlant d’apartheid, Amnesty International pousse volontairement le bouchon. Les gens font directement l’amalgame avec l’apartheid subit par les Noirs en Afrique du Sud, alors que la situation en Israël est radicalement différente. Le problème c’est qu’Israël ne négocie plus avec l’Autorité Palestinienne, il n’y a plus de discussions. Benyamin Netanyahou a tout fait pour éviter le dialogue. La communauté internationale le voit bien et elle en déduit que l’occupation des territoires est figée", a indiqué le professeur de sciences politiques.
Alexandra Senigou
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