La vitamine E, une des vitamines les plus protectrices, la chronique du docteur Serge Rafal

France.

La vitamine E, une des vitamines les plus protectrices, la chronique du docteur Serge Rafal
(Crédit : DR)

Il s’agit d’une des substances considérées comme les plus importantes pour la santé de l’organisme, ce qui explique la multitude des travaux scientifiques qui lui ont été consacrés depuis sa découverte en 1922 mais elle reste l’objet de nombreuses controverses, nous allons le voir.

Cette vitamine liposoluble est constituée de 8 molécules organiques, 4 tocophérols et 4 tocotriénols. La forme biologiquement la plus active est l’alpha-tocophérol. Elle agit de concert avec la vitamine C, une autre de nos vitamines antioxydantes, la 3ème étant la vitamine A (rétinol et caroténoïdes). 

La vitamine E a des vertus reconnues sur la reproduction et le développement du fœtus, ça c’est indiscutable depuis des expériences pratiquées dans les années 1920 sur des rats soumis à des régimes appauvris en graisses puis supplémentés en huile de germes de blé. Elle en a d’ailleurs été extraite puis synthétisée en 1938, ce qui a valu à son auteur le prix Nobel de chimie. Elle n’a toutefois été reconnue comme élément nutritif essentiel qu’en 1968 et pour ses propriétés antioxydantes encore plus tard.

Bien entendu elles sot extrêmement importantes, nous en avons souvent parlé dans cette rubrique. Cette action contre les espèces réactives de l’oxygène, produits notamment lors du fonctionnement physiologique de l’organisme et tout particulièrement lors de l’oxydation des acides gras, lui confèrerait des propriétés contre les maladies cardio-vasculaires, le vieillissement, le cancer (c’est discuté), la DMLA, la cataracte, le diabète, l’arthrite… Mais aucune étude n’a démontré de façon évidente une action indiscutable dans une de ces indications présumées. Et certaines études, largement discutées, ont même mis en doute son innocuité (risque accru de cancers, d’AVC, augmentation de la mortalité globale), lorsqu’elle était prescrite seule et à fortes doses, ce qui se produit dans les éprouvettes des labos mais dans ce qu’on appelle la vraie vie. On s’aperçoit ainsi que le débat scientifique concerne également des produits archi-connus comme les vitamines et pas seulement de nouveaux vaccins.

On trouve la vitamine E dans les aliments d’origine végétale et animale. Elle est surtout présente dans les huiles de germes de blé (20 mg pour 1 cuiller à dessert) et de tournesol (6 mg pour 1 cuiller) mais aussi, bien qu’en moindre concentration, dans les huiles de colza., de maïs, d’olive, de tournesol. On la trouve également dans l’avocat, les céréales complètes (5 mg pour 30g de All Bran), le beurre et la margarine, les oléagineux (amande, noisette, noix, pistache), les poissons gras (huile de foie de morue, sardines et thon à l’huile), les légumes (asperge, soja, tomate..) et légumes verts à feuilles (chou, persil…), les fromages gras et laitages, le pop-corn…

La carence en vitamine E est rare dans les pays développés, en dehors d’un tableau de malnutrition globale ou d’une situation pathologique particulière (prématuré, maladie génétique, maladie cœliaque ou de Crohn…). Elle se manifeste à long terme par des signes neurologiques ou neuromusculaires, une atteinte de la rétine. 

- Historiquement les problèmes de fertilité, nous l’avons dit ; - Les personnes à risques : alcool, tabac, exposées à des pollutions, cancer… ou simplement âgées ; - Une moindre résistance aux infections ; - Une anémie par manque de fer… et bien sûr la prévention bien que subsistent des polémiques. 

Aucune contre-indication.

Les apports nutritionnels recommandés se situent autour de 15 mg/jour mais de nombreux auteurs recommandent beaucoup plus, autour de 134 mg/jour de vitamine E naturelle ce qui correspond à 200 UI, l’ancienne mesure. Les contestataires ont mis en question son innocuité pour des doses supérieures à 400 UI en continu et ont conseillé de ne pas l’utiliser seule mais en association, ce qui est généralement le cas, avec la vitamine C et aux omegas-3 qui sont très complémentaires. 

C'est la plus protectrice des vitamines et une des plus discutées. L’époque est maintenant révolue où l’on avalait à l’aveugle une poignée de vitamines pour rester en bonne santé ou la recouvrer. Un complément alimentaire, et la vitamine E en est un, ne doit intervenir qu’en complément d’une alimentation choisie, variée, de qualité, pas à la place. Et après avoir bien réfléchi aux raisons pour lesquelles on se supplémente et aux éventuels inconvénients. Même une vitamine ne vous met pas à l’abri, la recherche du mieux constitue parfois l’ennemi du bien.

https://youtu.be/cMrbtUDAxb4

Docteur Serge Rafal

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