Michel Zerbib, chroniqueur judiciaire et journaliste de la rédaction, était au micro de Laurence Kahn ce vendredi matin à 8h35 sur Radio J. Il est revenu sur l’affaire de maltraitance à la Yeshiva Beth Yossef située à Bussières en Seine-et-Marne et sur l’audience de Salah Abdeslam lors du procès des attentats du 13 novembre 2015.
La Yeshiva Beth Yossef de Bussières est mise en cause pour "séquestration en bande organisée, violences aggravées, privations de soins et d’aliments, abus de faiblesse aggravés" sur les élèves. 16 dirigeants ont été arrêtés et les 60 enfants âgés de 13 à 18 ans ont été pris en charge. "Ça a énormément choqué. Comment une opération aussi importante a pu être faite alors que personne n’aurait été alerté auparavant. Il semblerait qu’un certain nombre de responsables communautaires rabbiniques d’Israël de France et des Etats-Unis aient été au courant en amont."
Michel Zerbib a ensuite fait le point sur le procès des attentats du 13 novembre. Cette semaine, Salah Abdelslam s’est exprimé et en a profité pour minimiser son implication. Ses convictions liées aux thèses du groupe État Islamique sont toujours bien ancrées. Le terroriste se défend en affirmant qu’il n’a jamais tué ni blessé personne. "On est quand même assez surpris de la médiocrité et de la banalité du personnage. Il fait des déclarations qui se veulent informatives, il utilise ce procès comme une tribune pour l’islam politique", a déclaré le chroniqueur. Pour Michel Zerbib, il est l’exemple même du fanatique devenu terroriste convaincu d’être l’humilié de la Terre. "Ce que Salah Abdeslam a annoncé comme une sorte de prophétie macabre c’est qu’il y’a beaucoup d’agents dormants de l'État islamique, qui un jour dit-il, vont se réveiller car eux aussi se sentent humiliés et opprimés".
Arielle Willhelm
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