Yaïr Lapid : "Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour empêcher l'Iran d'obtenir des armes nucléaires"

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, a promis ce lundi qu'Israël ferait tout ce qu'il jugerait nécessaire pour empêcher l'Iran d'approcher les capacités d'armes nucléaires, affirmant que l'État juif ne se considérerait lié par aucun nouvel accord nucléaire conclu lors des pourparlers à Vienne.

S'exprimant lors de la 40e conférence de Jérusalem de la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines, Lapid a critiqué l'approche de l'ancien Premier ministre Benyamin Netanyahou à l'égard de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, affirmant qu'il avait été trop conflictuel avec l'administration Obama, isolant les démocrates. « Restaurer… la stature bipartite d'Israël à Washington. Nous travaillons très bien avec cette administration sur de nombreux dossiers : les accords d'Abraham, l'économie, la Syrie, beaucoup de problèmes de sécurité. Sur le JCPOA, nous ne sommes pas d'accord, mais nous sommes en désaccord d'une manière qui nous aide à travailler avec eux sur les résultats du désaccord et sur d'autres questions."

« Le retour au JCPOA est un retour à un accord plus faible, juste à cause du temps », a poursuivi Lapid, faisant référence à la clause de « temporisation » de l'accord nucléaire de 2015, par laquelle certaines restrictions sur le programme nucléaire de l'Iran doivent expirer 10 ans après la signature de l'accord. L'accord actuellement en discussion à Vienne, a expliqué Lapid, "est un accord plus faible, même s'il s'agit du même accord, et nous n'étions pas satisfaits de l'accord pour commencer".

"Mais il y a un dialogue avec l'administration américaine sur plusieurs questions qui entourent cet accord. Les Iraniens demandent maintenant l'annulation de la déclaration des Gardiens de la révolution en tant qu'organisation terroriste."

Lapid a noté que le gouvernement israélien utilise son influence auprès de l'administration Biden pour repousser la demande iranienne. « Nous avons également maintenu notre capacité, publiquement, à dire : 'Vous avez signé l'accord ; nous n'avons pas signé l'accord. Cela ne nous oblige pas.' Et nous allons faire tout ce que nous pensons nécessaire pour nous assurer que l'Iran ne devienne pas un Etat du seuil."

Gabriel Attal