Le sénateur PS, président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, était ce mardi matin l'invité de Christophe Barbier dans l'émission "Le Barbier du matin" à 7h45 dans le Morning de Radio J. L'élu du Nord est tout d'abord revenu sur la décision de Vladimir Poutine de reconnaître l'indépendance des régions de Donetsk et Lougansk et son intention d'envoyer l'armée russe dans les territoires séparatistes. "C'est une déclaration de force manifestement de la part de Monsieur Poutine. Ces deux républiques autoproclamées sont russophones. C'est finalement la recréation de l'empire russe que cherche Monsieur Poutine progressivement après la Crimée en 2014. On n'est pas sur une annexion mais une forme d'annexion puisque les chars russes sont en train de rentrer dans les deux régions autoproclamées", a déclaré Patrick Kanner. "La prochaine étape sera peut-être un lien, un corridor entre ces deux Républiques soutenues par la Russie et la Crimée, et là on sera sur une autre dimension car ce grignotage progressif de l'Ukraine deviendra problématique pour les Européens", a t-il ajouté.
Patrick Kanner a également jugé les efforts du président Emmanuel Macron pour tenter de désamorcer la crise russo-ukrainienne et empêcher la guerre. "Il est dans son rôle, il est chef des armées, il est le chef de la diplomatie, nous sommes un grand pays, le seul problème c'est pour quels résultats ? Il a fait ce qu'il devait faire avec des résultats médiocres. (...) Cet échec de la diplomatie avec Monsieur Poutine, ce qu'il se passe au Mali fait que la parole de la France n'est plus totalement à la haute de ce qu'elle aurait pu être à d'autres époques, à ce qu'elle a été à d'autres époques. Je le regrette. Ce sera dans le bilan d'Emmanuel Macron. On ne peut en tout cas pas faire le reproche au président de la République en fonction d'avoir essayé de jouer la carte de la paix", a affirmé le sénateur PS.
Gabriel Attal
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