Les dirigeants de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis (EAU) ont refusé les appels du président américain Joe Biden pendant plusieurs semaines, selon le Wall Street Journal citant des responsables au Moyen-Orient et aux États-Unis. Les messages de mécontentement envoyés par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l'émirati chiite Mohammed ben Zayed al Nahyan interviennent alors que les deux dirigeants partagent leurs inquiétudes quant à la réponse américaine aux récentes frappes de missiles et de drones depuis le Yémen , revendiquées par les rebelles houthis soutenus par l'Iran.
Selon le WSJ, les deux Etats seraient également déçus de l'état des négociations sur l'accord sur le nucléaire iranien qui approche à grands pas. L'accord, que le chef de l'AIEA, Rafael Grossi, a qualifié de "très complexe ", ne tient pas compte des intérêts de sécurité saoudiens et émiratis, ont-ils affirmé.
Les États-Unis ont fait pression pour réparer leurs relations avec les deux nations alors qu'ils cherchent à étouffer une crise pétrolière. Biden a annoncé mardi une interdiction des importations de pétrole russe alors que les prix du gaz atteignent des sommets historiques dans le monde. "On s'attendait à un appel téléphonique [entre Biden et MBS], mais cela ne s'est pas produit", a déclaré une source américaine au WSJ, ajoutant que l'appel visait à "ouvrir le robinet [du pétrole saoudien]. "
De plus, le soutien des géants pétroliers du Moyen-Orient est de plus en plus important pour les États-Unis afin de créer un front uni contre la Russie en raison de son invasion continue de l'Ukraine.
Gabriel Attal
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