Corinne Lhaïk et Eric Mandonnet sur Radio J : « Emmanuel Macron a tout fait pour ne pas être pris en flagrant délit de naïveté »

France.

Corinne Lhaïk et Eric Mandonnet sur Radio J : « Emmanuel Macron a tout fait pour ne pas être pris en flagrant délit de naïveté »

Corinne Lhaïk et Eric Mandonnet, journalistes et auteurs du livre La nuit tombe deux fois, étaient au micro de Christophe Barbier dans le Barbier du matin à 7h45 sur Radio J. Ils ont présenté leur livre qui dévoile les ressorts de la prise de conscience du président sur les sujets essentiels que sont la sécurité, l'immigration, ou l'islamisme.

Un ouvrage qui raconte Emmanuel Macron confronté au défi de l’autorité. Il essuie les tempêtes ou s’y prépare, avec un plan secret pour faire face à l’arrivée massive de migrants algériens, avec la peur de la fraternisation entre les policiers et les Gilets jaunes. « Tout au long de son quinquennat, il a tout fait pour ne pas être pris en flagrant délit de naïveté. Il a pris très au sérieux la question du séparatisme alors qu’il avait au départ, une
grille de lecture très éloignée de la réalité. Une visite à Maubeuge en novembre 2018 a été déterminante pour lui. Une institutrice lui a raconté qu’un petit garçon était conduit à l’école par son père en voiture, pendant que sa petite soeur marchait derrière la voiture en portant le sac de son frère pour se rendre à l’école. Il est resté « sur le cul » d’après un de
ses conseillers. Il a pris conscience du problème et a créé une cellule pour repérer les dérives de l’islamisme pouvant conduire à des actes terroristes », a expliqué Corinne Lhaïk.


Un quinquennat qui a penché un peu plus à droite au fil des ans, commençant avec Gérard Collomb et finissant avec Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur. « Emmanuel Macron a essayé de joindre les deux bouts gauche-droite. La majorité a du mal à accepter ce basculement plus à droite et cela s’est particulièrement ressenti quand il a fait le lien entre immigration et terrorisme », a indiqué Eric Mandonnet. Enfin, les deux journalistes sont revenus sur la crise des gilets jaunes. « À la sortie de
cette crise, il avait une dette envers les policiers. On lui conseillait de ne pas recevoir les gilets jaunes pour discuter pour ne pas attiser les tensions déjà très fortes avec les policiers », a souligné Corinne Lhaïk.

Alexandra Senigou

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