Les comparaisons du président ukrainien entre la guerre et la Shoah passent mal en Israël

Israël.

Les comparaisons du président ukrainien entre la guerre et la Shoah passent mal en Israël
Naftali Bennett, le premier ministre israélien. (Crédit : Amos Ben Gershom/GPO)

Dans son discours en visio-conférence devant la Knesset, le président ukrainien a mis la pression à Jérusalem, exhortant le pays à lui livrer des armes. Ses comparaisons entre la Shoah et la guerre lancé par la Russie de Vladimir Poutine ont aussi suscité la réprobation.

Après ces propos, le président Zelensky a voulu rétablir l’équilibre, en remerciant Israël pour son soutien et son rôle de médiateur avec la Russie. Ce lundi matin le Premier ministre israélien Naftali Bennett rappelle que l’Etat Hébreu a accueilli 15 000 réfugiés ukrainiens depuis le début du conflit, et envoyer des médicaments et du matériel humanitaire. Il estime que les Israéliens peuvent être fier de la façon dont leur pays appréhende la situation au niveau humain, elle est généreuse et sensible dit-il. L’hôpital de campagne israélien en Ukraine doit d'ailleurs commencer à accueillir des victimes de la guerre mardi.

Les journaux et éditorialistes israéliens ont beaucoup commenté le discours de Zelensky, parfois en évoquant même une banalisation de la Shoah. Egalement mis en cause, le fait que le président ukrainien ait prononcé la formule « solution finale ». Le quotidien israélien gratuit, le Israël Hayom parle même de propos qui frisent le négationnisme. Au lieu de s'adresser au cœur des députés israéliens Zelenski a pointé vers eux un doigt accusateur. Comment a-t-il pu parler de solution finale pour l'Ukraine comment a-t-il pu prétendre que le peuple ukrainien a aidé les Juifs durant la Guerre, écrivent Daniel Rot Avni et Ariel Kaana. De son côté, le Yediot Aharonot évoque un acte d’accusation contre Israël, Sima Kadmon y écrit qu’en comparant la situation des juifs durant la Shoah à celle des ukrainiens, le président Zelensky déforme la réalité historique. Le Maariv lui file aussi la métaphore historique, en comparant le chef de l’Etat Ukrainien à Emile Zola et son fameux « J’accuse » en Une.

ES

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