L'ancienne secrétaire d'Etat américaine, Madeleine Albright, est décédée mercredi à l'âge de 84 ans. Elle fut la première femme à la tête de la diplomatie américaine. Le président israélien Isaac Herzog a salué dans un tweet « une icône féministe, une dirigeante exceptionnelle » et « une véritable amie d’Israël ». Ses proches saluent « une défenseure infatigable de la démocratie et des droits humains ».
Madeleine Albright a occupé le poste de secrétaire d’Etat entre 1997 et 2001 sous l’administration Clinton. L’ancien président a rendu hommage à certains de ses nombreux combats, pour « mettre fin au nettoyage ethnique en Bosnie et au Kosovo », « soutenir une expansion de l’Otan aux pays d’Europe centrale » ou encore « réduire le niveau de pauvreté »
Née à Prague, d’une famille juive, elle a d’abord fuit le nazisme en se réfugiant à Londres en 1939. Elle disait n’avoir « pris conscience de ses origines juives » qu’après être devenue secrétaire d’État. En 2013, elle publie « Prague Winter : A Personal Story of Remembrance and War », un ouvrage dans le retraçant le patrimoine juif de ses parents et le destin de 25 parents exterminés pendant la Shoah. Dans une interview au Washington Post, elle a comparé la révélation de son passé juif à la remise d’un cadeau à déballer.
Dans son combat pour faire avancer la paix au Moyen-Orient elle se définissait comme « une éternelle optimiste » en 1998. Elle a d’abord fait des progrès limités dans ses tentatives d’étendre les accords d’Oslo de 1993. En revanche en 1998, elle a joué un rôle de premier plan dans la formulation des accords de Wye, à savoir le transfert du contrôle d’environ 40% de la Judée-Samarie aux Palestiniens.
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