Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l’Université Ouverte d’Israël, était au micro de Christophe Dard ce lundi matin à 8h35 dans le Morning de Radio J. Il est revenu sur l’attentat terroriste qui a eu lieu dimanche soir à Hadera, au nord d’Israël.
Deux Israéliens ont été tués dimanche soir lors d'une fusillade dans le centre-ville de Hadera, située entre les villes de Tel-Aviv et Haïfa, par deux terroristes de l’État Islamique qui ont ouvert le feu sur des passants avec des armes automatiques. Les deux Israéliens tués sont des agents des forces de sécurité. Dix personnes ont été transférées vers le centre médical Hillel Yaffe : deux dans un état critique, trois dans un état modéré et cinq autres dans un état de choc. « On sentait une tension monter, surtout à l’approche de Pessah et du Ramadan, c’est toujours une période propice à des attaques terroristes. Ce qui frappe le plus c’est que les terroristes se soient revendiqués comme appartenant à Daesh, on n’a jamais vu ça en Israël. Le plus grave c’est que ce sont des arabes israéliens qui n’ont pas frappé dans les territoires mais bien au cœur d’Israël. Ce qui est en jeu ici c’est la coexistence judéo-arabe en Israël », a explique Denis Charbit.
Une attaque qui intervient quelques jours après l’attentat commis par un bédouin ancien sympathisant de l’État Islamique qui avait fait quatre morts à Beer Sheva. « Le Shin Bet a commis une erreur d’appréciation. Peut-être y avait-il un lien entre ces deux attentats ? », a déclaré le professeur de sciences politiques.
C'est dans ce contexte que le sommet du Néguev a débuté dimanche soir avec autour de la table les chefs de la diplomatie israélienne, américaine, des Emirats Arabes Unis, Bahreïn et Maroc. Un événement dans un hôtel de luxe au cœur du désert qui semble en total décalage avec la réalité des attentats. Pour Denis Charbit, « Cet attentat balaye la négociation de l’accord et c’est bien normal. Cette négociation n’est pas à négliger. Elle montre à ceux qui en doutaient qu’Israël n’est face à un bloc arabe mais est considéré comme un partenaire essentiel pour la sécurité dans la région ».
Alexandra Senigou
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