Michèle Alliot-Marie, ancienne ministre de la Défense, de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères, était au micro de Christophe Barbier ce lundi matin à 7h45 dans le Barbier du matin sur Radio J. Elle était invitée à l’occasion de la sortie de son livre Voir plus loin.
Ce livre est pensé comme une feuille de route pour le prochain Président de la République.
Selon Michèle Alliot-Marie, il convient de remettre les décisions que l’on prend aujourd’hui dans une perspective qui soit plus large. Prenant pour exemple le regroupement familial elle explique : « Le regroupement familial a été décidé sans que l’on se dise : qu’est-ce que ça va entraîner pour la suite ? »
Interrogée sur la guerre en Ukraine, l’ancienne ministre de la défense affirme que « nous sommes la meilleure armée européenne et l’une des trois ou quatre qui comptent dans le monde ». Pour avoir rencontré Vladimir Poutine il y’a plus de dix ans, Michèle Alliot-Marie témoigne du fait que le personnage lui paraît en décalage avec l’image de l’époque. « Vladimir Poutine écoutait dès lors qu’on argumentait, qu’il y avait un sentiment de respect », ajoute-t-elle.
En réponse à une question de Christophe Barbier portant sur les institutions et sur la vie intérieure de la France, Michèle Alliot-Marie affirme : « Oui, je regrette le septennat. J’ai fait campagne pour le quinquennat car c’était la volonté du président, je regrette de ne pas m’y être opposée davantage. On a voulu imiter les Américains. »
Parmi les réformes qui doivent être adoptées vite, elle parle d’une réforme de l’Etat avec la création d’un statut de fonctionnaire qui pourrait comporter l’interdiction de faire grève : « Le statut de fonctionnaire a été créé pour assurer la continuité du service public, ce qui exclut le droit de grève », ajoute-elle.
Alan Nahum
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