Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l’Université Ouverte d’Israël, était au micro d’Ilana Ferhadian ce lundi matin à 8h35 dans le Morning de Radio J. Il est revenu sur la vague d’attentats en Israël survenue ces dernières semaines.
Après les attentats de Beer Sheva, Hadera et Bnei Brak, le gouvernement israélien tente d’empêcher la division de la société dans un contexte d’alerte maximale dans le pays. En effet, Tsahal a annoncé se préparer à un état d’alerte renforcé pendant au moins un mois. « Il serait totalement absurde est dangereux de ne pas se préparer à de nouveaux attentats. Ce n’est pas parce qu’il y a un silence de quelques jours que la vague de violence est derrière nous », a expliqué Denis Charbit.
Ce qui choque la société israélienne c’est avant tout l’identité des terroristes. Ces attentats ont été perpétrés à la fois par des arabes palestiniens mais aussi par des arabes israéliens. « C’est très choquant, et ça fait débat. Les relations entre juifs israéliens et arabes israéliens forment un contrat social et c’est en cela que les Israéliens sont indignés », a indiqué le professeur de sciences politiques.
Enfin, il est revenu sur les réactions publiques des arabes israéliens à propos des attentats. « Ce qui fait beaucoup parler ce sont ces joueurs de football arabes israéliens à qui on avait demandé de condamner publiquement les attentats. Certains l’ont fait, ’autres non. Bien sûr, ça ne veut absolument pas dire qu’ils cautionnent ou qu’ils ne veulent pas les condamner. Simplement, ils ne veulent pas qu’on les oblige comme s'ils avaient quelque chose à se reprocher parce qu’ils sont arabes israéliens », a déclaré Denis Charbit.
Alexandra Senigou
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