Ilan Greilsammer, professeur de sciences politiques à l’université Bar Ilan de Tel Aviv est revenu ce lundi après-midi au micro de Steve Nadjar dans le Grand journal de Radio J sur les attentats ayant touché Israël ces deux dernières semaines.
À dix jours de la fête de Pessah, Israël est frappé par des attentats à répétition, une menace qui pourrait perdurer. Selon Ilan Greilsammer, il faut distinguer le caractère des deux premiers attentats du troisième qui a eu lieu à la porte de Damas, à Jérusalem. Ce dernier attentat a été causé par un arabe de Judée-Samarie qui est passé par un des trous de la grille de sécurité qui sépare les deux territoires, tandis que ce sont des arabes israéliens qui ont été à l’origine des deux premiers.
« Ce n’est pas tout à fait la même chose. Je dirais que c’est un attentat Daesh idéologique, fanatique, islamique », relève le professeur de Sciences politiques à propos du dernier attentat qui a eu lieu dimanche soir. Problème majeur qui devrait pourtant être résolu facilement, la grille qui sépare Israël de la Judée-Samarie est très abimée, n’importe qui peut s’y faufiler. Benny Gantz, le ministre de la Défense, souhaite déployer des soldats tout au long et par la suite, réparer le grillage. Pourtant, c’est un problème qui avait déjà été remonté à l’époque de l’ancien Premier ministre, Benyamin Netanyahou. Une information avait circulé, selon laquelle cette réparation pourrait coûter à l’état des milliards de shekels. Mais selon Ilan Greilsammer, c’est une opération faisable et indispensable. Aviv Kohavi, le chef d’état-major de l’armée israélienne, a avancé l’idée qu’une opération pourrait s’intensifier dans les prochains jours. Mais selon Ilan Greilsammer, un seul mot d’ordre : prudence avant tout. En pleine période de Ramadan, le gouvernement tente avant tout de garder les choses à feu doux sans créer de provocation. « Pour l’instant, les mesures restent conservatoires et très modérées ».
Arielle Wilhelm
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.