Après nombre de massacres civils imputés aux forces russes, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, va s’exprimer devant le conseil de sécurité de l’ONU ce mardi 5.
À Boutcha, c’est un massacre. Des centaines de cadavres de civils y sont découverts. Située en périphérie de Kiev, cette ville d’Ukraine suscite la colère du président qui souhaite s’adresser à l’ONU et à l’Union Européenne. C’est à la suite du retrait de Moscou que Boutcha devient le théâtre de ruines et détresse. Des journalistes de l’AFP rapportent des images désolantes de civils victimes des bombardements russes. Volodymyr Zelensky confirme son intervention par vidéo devant l’ONU dans la nuit de lundi à mardi alors qu’il s’était rendu un peu plus tôt dans la journée à Boutcha. Il avait constaté que des milliers de personnes avaient été tuées et torturées. « Le temps viendra quand chaque Russe apprendra toute la vérité sur qui d'entre leurs compatriotes a tué. Qui a donné les ordres », a-t-il déclaré dans cette vidéo. La Russie nie toute responsabilité.
Vives réactions à l’international
Les réactions étrangères font très rapidement le tour des réseaux sociaux. Le hashtag #BuchaMassacre voit le jour. Le gouvernement américain souhaite obtenir cette semaine la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU via un vote de l’Assemblée générale dès ce jeudi. En Europe, des mesures fortes sont prises. Annonce de l’expulsion de dizaines de diplomates russes, une quarantaine pour l'Allemagne et 35 pour la France et mise en place de la part de l’Union Européenne d’une équipe conjointe avec l’Ukraine pour enquêter sur les crimes de guerre commis.
Arielle Wilhelm
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.