Françis Kalifat, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) était au micro de Steve Nedjar ce mardi après-midi à 14h25 sur Radio J. Il est revenu notamment sur la réaction de certains politiques face à "l’affaire Jérémy Cohen".
Un drame qui date du 16 février dernier, et qui sans la vigilance de la famille Cohen, n'aurait peut être jamais permis d'apprendre que le jeune homme de 31 ans tentait de s’échapper d’une agression, avant de se faire violemment heurter par un tramway de la ligne 1 à Bobigny. « Nous faisons peut-être face à une nouvelle vague d’antisémitisme. Je dis bien peut-être en mettant le conditionnel nécessaire car à ce jour, nous n’avons pas d’éléments suffisants pour accréditer cette thèse ou au contraire pour l’éliminer ». Le SPCJ est aux côtés de la famille depuis trois semaines maintenant. La possibilité d’un caractère antisémite à cette affaire n’est pas à écarter.
Une tentative de récupération politique
Le premier candidat à la présidentielle à réagir publiquement sur l’affaire Jérémy Cohen, est le chef du parti Reconquête, Éric Zemmour. « Pourquoi aucun média, ni aucun politicien, ni aucun membre du gouvernement ne parle de la mort de Jérémy Cohen, tabassé par des racailles ? », a-t-il tweeté. Seulement, le candidat à la Présidentielle semble s’emparer de l’affaire pour en faire une stratégie politique une semaine avant les élections du premier tour. Le père de Jérémy, Gérald Cohen avait contacté lundi Éric Zemmour dans le but de médiatiser l’affaire. « Entre la médiatisation et la récupération politique, il y a un pas à ne pas franchir. Éric Zemmour l’a franchi », déclare Francis Kalifat avec amertume.
Arielle Wilhelm
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