Jean-Francois Colosimo, historien, théologien orthodoxe et directeur des éditions du Cerf, était au micro de Christophe Barbier ce mercredi matin à 7h45 dans l'émission "Le Barbier du matin" sur Radio J. Il est revenu sur le conflit en Ukraine.
Interrogé par Christophe Barbier sur la guerre en Ukraine, Jean-François Colosimo est notamment revenu sur le soutien de Kirill à Vladimir Poutine. Le patriarche de Moscou avait déclaré dans son homélie du 6 mars 2022 que « la Russie ne conduit pas en Ukraine un combat physique mais métaphysique contre les forces du mal ». Un soutien qui a suscité de vives réactions et qui risque d’alimenter certaines tensions religieuses.
« L’Ukraine est en train de tourner le dos à la Russie de Poutine, et l’Ukraine orthodoxe est en train de tourner le dos à Kirill », a affirmé Jean-François Colosimo. « Le problème c’est que le partenariat de Moscou c’est 50% du monde orthodoxe en terme de nombre de fidèle, de paroisses et en terme de financement. Mais sans l’Ukraine ce n’est pas grand-chose, car l’Ukraine c’est 40% du partenariat de Moscou », a-t-il expliqué.
Comparant le Président turc Erdogan et Vladimir Poutine, il a estimé qu’« on a deux dictateurs qui ont des projets impériaux » avant d’ajouter qu’ils sont en compétition ouverte mais ils s’aident l’un et l’autre ».
À l’approche de la campagne présidentielle, l’historien a précisé qu’« il n’y a pas de vote catholique ou de vote juif » en France. En revanche, « les pratiquants, comme le reste des français connaissent une forte droitisation », a-t-il ajouté. Sur Marine Le Pen, il a constaté "qu'elle a réussi sa dédiabolisation, de la même manière qu’elle a réussi à écarter certains éléments douteux antisémites".
Alan Nahum
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