Elysée 2022 : mobilisons-nous contre l'extrême droite, la chronique d'Arié Bensemhoun

Culture.

Elysée 2022 : mobilisons-nous contre l'extrême droite, la chronique d'Arié Bensemhoun
(Crédit : DR)

exprimé et le message qu’il vient de nous adresser ne permet à personne de crier victoire, même si nous pouvons nous sentir provisoirement soulagés de voir que les partis extrêmes de la droite nationaliste et antisémite et de la gauche pro-islamiste et antisioniste, qui totalisent ensemble 55% des suffrages, ont été à peu près contenus.

À l’issue de ce 1er tour, la République sort fragilisée et plus menacée que jamais. Ne craignons pas de répéter encore et encore, que la démocratie est vulnérable et que la liberté, sous toutes ses formes, n’est jamais acquise. Il y aura toujours des groupes extrémistes ou radicaux qui utiliseront cette liberté pour la retourner contre nous et chercher à accéder au pouvoir pour, à terme, nous en priver.

C’est là le paradoxe de la démocratie qui donne à ceux qui veulent la détruire, le droit d’en instrumentaliser les règles pour les dévoyer.

Certes, Emmanuel Macron est en tète en améliorant son score de 2017 avec 28% et 1 million de voix en plus. Il devance Marine Le Pen à 23,15% et qui gagne 400.000 voix. Mais tous les indicateurs montrent que le second tour sera beaucoup plus serré qu’il ne le fut en 2017. Le départage pourrait se faire dans un mouchoir de poche et chaque voix comptera pour empêcher l’extrême droite, non pas de gagner, mais de prendre le pouvoir car nous en sommes convaincus, ils ne voudront pas le rendre et seront prêts à tout pour le garder.

Nous en sommes là ! Et les raisons sont multiples. 

Depuis le grand chamboule tout de 2017, nous naviguons à vue de crise en crise. L’effondrement des partis politiques traditionnels n’a pas encore enfanté la recomposition politique espérée.

Pour l’instant, et ce n’est pas définitif nous sommes face à 3 blocs :

- Une extrême gauche mélenchoniste qui a pris le dessus sur une gauche républicaine qui a disparu des écrans radars. Elle aussi rêvait du grand soir, mais l’avenir est incertain et l’islamogauchisme, à moins qu’il ne soit combattu avec une plus grande force encore, demeure une menace qu’il faut prendre au sérieux tant son pouvoir de nuisance est dangereux pour la République. Nous voyons ce qu’il en est de la radicalisation islamiste et du terrorisme.

- Une extrême droite nationaliste et nostalgique d’une grandeur fantasmée, héritière de la France d’avant, de la collaboration, obsédée par l’antisémitisme et le racisme. 

Elle doit beaucoup à Eric Zemmour qui n’a reculé devant aucune outrance pour abattre toutes les digues, briser tous les tabous et rendre disponible pour Marine Le Pen une réserve de voix inespérée. 

Malgré ses mensonges et ses manipulations, la campagne de Zemmour se termine en Bérézina. 

Il se voyait en président de la République, il nous promettait un vote caché qui n’a jamais existé sinon dans ses délires paranoïaques, il jurait grand D.ieu que les sondages étaient faux pour ne pas dire truqués, il a tout essayé pour entrainer derrière lui la communauté juive qui pouvait, pensait-il, lui donner cette caution morale dont il avait tant besoin pour réhabiliter l’immonde régime du traitre Pétain. Il termine à 7% faisant, comme je l’avais annoncé, le choix scélérat de se rallier piteusement à la même Marine Le Pen dont il disait il y a peu encore, pis-que-pendre !

Les quelques brebis égarées qui l’ont suivi dans son aventure savent à quoi s’en tenir. A eux aussi il a menti en leur faisant croire qu’il n’était pas d’extrême droite. 

Gageons que si lui est le dindon de la farce, les autres en s’entêtant dans l’erreur, ne deviendront pas des brebis galeuses.

 - Enfin un extrême centre qui, autour d’Emmanuel Macron, va de Carole Delga à Valérie Pécresse en passant par Manuel Valls, Xavier Bertrand et bien d’autres. C’est le parti des valeurs que nous partageons et de la République que nous aimons avec tous ses défauts et ses imperfections, mais avec aussi ses qualités qui permettent à chaque individu, homme ou femme, de s’épanouir en citoyen et acteur de son avenir.

Emmanuel Macron a, à la veille de ce second tour et plus encore au lendemain de la victoire s’il est élu, une immense responsabilité. Celle de refonder la République, de proposer une autre gouvernance pour organiser l’union nationale qui permettra de relever l’ensemble des défis auxquels la France est confrontée.

Plus qu’un programme, la France a besoin d’un projet qui réponde aux aspirations de la majorité des français. Mais rien ne se fera si nous ne prenons pas notre part dans ce combat contre le Rassemblement National. L’extrême droite, ruinerait le pays par son inexpérience et son inconséquence. Mettant en œuvre son idéologie mortifère, elle finirait par anéantir la République pour ramener la France au niveau des dictatures et des régimes illibéraux dont on voit bien où ils mènent les nations qui y ont cédé : le déclassement et la guerre. 

Parce que faire le choix du Pire, c’est toujours faire le pire des choix, à la place qui est la mienne, je nous invite à mener ce combat pour la République, pour la dignité du peuple Juif, l’éternité d’Israël et le renforcement de l’amitié entre la France et Israël. 

Arié Bensemhoun

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