Il s’agit en effet d’une substance naturelle aux très puissantes propriétés antioxydantes, doublement intéressante actuellement car elle renforce le système immunitaire contre les bactéries et les virus et possède une activité antiallergique, nous avons vu récemment que la saison battait son plein et qu’Omicron prenait tout son temps pour quitter le devant de la scène.
Les flavonoïdes sont découvertes presque par hasard par un scientifique hongrois, Albert Szent-Györgyi qui travaillait sur la perméabilité vasculaire. Il leur donne d’ailleurs initialement le nom de vitamine P comme perméabilité, avant qu’on ne s’aperçoive qu’elles ne correspondent pas à la définition d’une vitamine puisqu’elles ne sont pas strictement indispensables à la vie. Ce chercheur est néanmoins et à juste titre récompensé du prix Nobel de médecine en 1937.
3 groupes principaux. Les flavonoïdes jaunes surtout abondants dans les fruits (les agrumes) et les légumes verts, les flavonoïdes rouges qu’on trouve surtout dans les baies et enfin les polyphénols, présents dans les crucifères, le vin, le thé. La quercétine fait partie de ce dernier groupe.
On la trouve dans la majorité des végétaux mais en quantités variables d’où l’intérêt de bien choisir et varier son alimentation. Certains aliments, les câpres (180mg/100g), le chocolat noir (25Mg/100g) la concentrent. D’autres aliments, les agrumes, l’ail, les baies (cassis, myrtille), le brocoli, la cerise, le chou, le haricot vert, l’oignon rouge, le piment, la pomme crue, le raisin, le thé… en contiennent de petites quantités.
- Elle renforce et régule le système immunitaire, - Elle permet de lutter contre le stress oxydatif, en particulier des sportifs (en association avec la vit C), - Elle est anti-allergique nous l’avons dit, grâce à une activité antihistaminique, - Elle est utile contre le vieillissement prématuré des cellules (en particulier nerveuses et cérébrales) et de l’organisme. - Elle préviendrait les maladies cardio-vasculaires (AVC, problèmes coronariens, hypertension artérielle) et soulagerait l’inflammation chronique, par exemple en rhumatologie et en urologie (prostate, voies urinaires).
A trop fortes doses (au-dessus de 1g/jour), elle peut déclencher des maux de tête ou d’estomac. Il faut faire attention à son activité anticoagulante et donc veiller à ne pas l’associer à ces médicaments du cœur et de la circulation. Et être attentif à ses interactions avec certains traitements du cancer (cisplatine, doxorubicine) ou aux immunosuppresseurs (ciclosporine).
Sa posologie en complémentation : autour de 100 à 200 mg, 2-3 fois par jour, un peu plus contre l’inflammation. Elle existe sous forme liquide ou en gélules.
« La nature fait bien les choses » nous dit un proverbe bien connu. Mais un produit naturel, même si ça n’est pas de l’allopathie, n’est pas toujours d’une totale innocuité et doit donc être utilisé selon une règle que j’ai déjà évoquée dans cette rubrique, celle des « 6 bons » : - Le bon complément alimentaire, - Pour le bon patient, - A la bonne dose, - Au bon moment, - Avec la bonne association, - Pour la bonne durée. On ne doit plus prendre une poignée de vitamines le matin comme un enfant avalerait ses Smarties ou autres Haribo en pensant que c’est bon pour TOUT.
Docteur Serge Rafal
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