Ilan Greilsammer, professeur de sciences politiques à l’université Bar Ilan de Tel Aviv était au micro de Steve Nadjar à 14h35 sur Radio J. Il est revenu sur la semaine particulière faite d’émotions mélangées en Israël.
Durant la semaine passée, divers évènements mélangeant joie et tristesse ont fait surface en Israël. Yom Hazikaron, le jour du souvenir des soldats morts au combat, suivi de Yom Haatsmaout, le jour de l’Indépendance de l’État d’Israël. Cependant cette année contrairement aux autres, la rechute a été difficile pour le pays qui a fait face à un nouvel attentat dans la ville d’Elad où deux terroristes ont frappé à la machette, à la hache et au couteau des dizaines d’israéliens dont trois sont morts et quatre sont blessés. « Une grande joie a été suivie d’une grande tristesse », déclare le professeur de sciences politiques. C’était un choc qui est tombé d’un coup, puisqu’au lendemain de la parenthèse de Yom Haatsmaout, survient cet attentat dont on ne retrouve les auteurs que quelques jours après. « On peut parler d’une série d’attentats qui ont des caractéristiques communes ; il n’y a pas vraiment d’organisation, mais beaucoup d’initiatives personnelles de gens qui prennent un couteau et décident de tuer des juifs. Mais l’imitation joue aussi beaucoup », affirme Ilan Greilsammer.
Face à cette vague d’attentats, le gouvernement ne sait plus quoi faire. On parle d’une nouvelle option sur le plan stratégique, c’est celle de l’élimination de certains responsables du Hamas basés à l’étranger. Pour le professeur de sciences politiques, c’est un grand débat pour lequel il est assez dubitatif. « Le problème de fond reste là. L’incitation à la haine autour de la mosquée Al Aqsa et du mont du Temple est une donnée. Donc que le chef terroriste soit mort ou non ça ne change pas grand-chose », explique-t-il. Alors que les célébrations et commémorations de Yom Haatsmaout et Yom Hashoah sont habituellement très codifiées avec les avions le matin, le concours international biblique et autres célébrations, le gouvernement Bennett semble cette année vouloir changer un certain nombre de choses. On passe désormais à quelque chose de plus libre, de plus individuel comme lors de la remise du prix d’Israël ou les spectateurs étaient attablés au lieu d’être rangés debout. « Ce n’est pas le fond qui change mais la forme ».
Arielle Wilhelm
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