« C’est un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître », annonce Henri Kisiel, Psychologue et Conseil RH chez Jazz & Soul Conseil, au micro de Lise Gutmann ce mardi matin à 10h36 sur Radio J. Il est venu parler d’un chanteur à la chemisette exotique et au caractère excentrique, le célèbre Dario Moreno. Gravé dans les mémoires de plusieurs générations, c’est une vedette qui a connu un grand succès dans les années 1960 et qui incarnait la fête pour les Français d’après-guerre. Né en 1941 en Turquie, Dario Moreno perd son père à cinq ans. Il découvre très vite ses deux destins : faire rire et chanter. Dès l’âge de 20 ans, il commence à devenir célèbre dans des orchestres à la mode. Après-guerre, il est tout de suite remarqué par John McCool qui dirigeait un orchestre de tournée européenne. Il débute dès lors une tournée internationale et s’envole très vite vers les États-Unis. Un physique de dessin animé, doté d’un visage rond et jovial, la vedette s’impose rapidement aux côtés de stars comme Georges Guétary ou André Dassary. Aussi à l’aise en opéra qu’en opérette, il devient le partenaire de Luis Mariano avec qui il créé le fameux La Marmite. Il donne son premier vrai concert en 1954 et reste attaché à ses origines turques tout au long de sa carrière. Il y fait allusion dans quelques-unes de ses chansons, mais chante surtout des chansons à l’allure sud-américaines. C’était un révolutionnaire de l’époque car homosexuel assumé. C’était aussi un comédien qui a multiplié les rôles.
Arielle Wilhelm
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