Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l’Université Ouverte d’Israël était au micro d’Ilana Ferhadian ce lundi matin à 8h35 dans le Morning de Radio J.
Vendredi matin, les funérailles de la journaliste palestinienne Shirin Abu Aqleh ont eu lieu à Jérusalem. Des heurts ont opposé la police israélienne et des Palestiniens qui participaient aux obsèques. Sans trop se poser de questions, l’Union Européenne et l’administration Biden ont condamné l’attitude d’Israël pendant les funérailles. Ce qu’on ne voit pas dans les images qui font actuellement le tour de l’actualité, ce sont les policiers israéliens qui se font violemment attaquer. Les officiers palestiniens, contrairement à l’accord conclu entre les forces israéliennes et la famille de la journaliste, ont essayé de s’emparer du cercueil afin de le transporter dans les rues de la vieille ville. Selon Denis Charbit, professeur de sciences politiques, la population palestinienne attribue l’entière responsabilité de l’affaire à Israël alors que rien n'a encore été établi. « Parfois, il vaut mieux garder le silence », a expliqué le professeur Denis Charbit, convaincu que la police israélienne aurait dû se montrer plus intelligente dans cette affaire.
Face à cette affaire, l’Autorité Palestinienne refuse de coopérer. Les Palestiniens ne souhaitent pas transmettre la balle qui a tué Shirin Abu Aqleh pour que les Israéliens puissent l’analyser. « Dans cette affaire, les deux scénarios sont possibles. On ne peut exclure ni Israël, ni la Palestine », a souligné Denis Charbit. « Seulement, aucun des deux n’avait intérêt à l’abattre. C’est pourquoi je dirais que dans cette affaire, tout le monde a intérêt à laisser les choses comme tel ». Les médias tels que l’Agence France Presse ont tout de suite placé Israël dans la position d’assassin, de façon injuste. « Un journaliste a le devoir de vérité ».
Arielle Wilhelm
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