Ilan Greilsammer, professeur de sciences politiques à l’université Bar Ilan de Tel Aviv était au micro de Steve Nadjar à 14h35 sur Radio J.
Le tableau général de la situation sécuritaire en Israël est alarmant. Alors que la période du Ramadan a suscité de vives tensions, un espoir s’était installé en Israël suivant le schéma des autres années où les choses s’étaient calmées à la fin de la période. Pourtant, c’est lors des funérailles de Shirin Abu Aqleh, journaliste palestino-américaine tuée à Jénine que des heurts ont eu lieu. Ils opposaient la police israélienne de Palestiniens qui participaient aux obsèques. Shirin Abu Akleh n’était pas n’importe quelle journaliste, elle était considérée comme l’une des plus grandes du conflit israélo-palestinien. « Ça maintient une situation sécuritaire très problématique », s’inquiète Ilan Greilsammer. Tous les jours, on découvre un nouvel Arabe avec un couteau, une machette ou une hache cachée dans son sac à dos. « Notre grande espoir, c’est que vers fin mai, les choses rentrent dans l’ordre », espère le professeur de sciences politiques.
L’éventuel amendement de la loi sur l’État Nation qui définit Israël comme l’État Nation du peuple juif relance les débats. « Cette loi omet l’existence des Druzes qui ne sont pas d’origines juives mais habitent en Israël, combattent pour Israël et contribuent à sa sécurité », explique Ilan Greilsammer. Elle paraît donc être discriminatoire et doit être amendée dans le sens du rappel de l’égalité avec les non-juifs qui contribuent à la sécurité d’Israël. Ce débat a été relancé par un haut gradé de Tsahal, druze. Le ministre de la Défense, Benny Gantz et l'ancien ministre des Finances, Moshé Kahlon, exigent également un tel changement.
Arielle Wilhelm
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