Une étude très impressionnante par sa durée (30 ans) et le nombre des participants (plus de 110 000 personnes), vient d’être publiée dans une grande revue de cardiologie. Elle tord le cou aux idées reçues, puisqu’elle conclut que la consommation de 2 portions par semaine d’avocat, est associée à une réduction de 15% du risque cardio-vasculaire et de 21% de maladie coronarienne.
Les maladies cardio-vasculaires constituent en France la 2ème cause de mortalité, presque à touche-touche avec le cancer. Et elles sont très sensibles à un mode de vie sain qui diminue très vite le risque, nous l’avons évoqué à de nombreuses reprises dans cette rubrique.
L'avocat est un fruit, comme l’aubergine, le concombre, le haricot, le poivron et la tomate, mais tout à fait particulier puisqu’il est riche non pas en sucres, ce qui est généralement le cas, mais en graisses dites mono-insaturées qu’on trouve également dans l’huile d’olive, bonnes pour la santé, à la différence des acides gras saturés ou des om-6. Il contient également des antioxydants (vitamines A, C, E), beaucoup de fibres alimentaires, des vitamines du groupe B, divers minéraux fort intéressants pour la santé cardio-vasculaire dont le magnésium, le phosphore, le potassium, le zinc.
Effectivement nous trouvons principalement 2 variétés d'avocats sur les marchés : - L’avocat Hass, rond et très sombre, à la peau rugueuse et épaisse ; - L’avocat Fuerte, en forme de poire, à la peau verte et fine. C’est le 1er qui a servi pour l’étude américaine : un fruit pèse autour de 130g, contient 1/10ème d’acide oléique, soit l’équivalent de 40g d’amande ou de 2 c à soupe d’huile d’olive, apporte autour de 200 calories.
L’étude a montré que les consommateurs réguliers de 2 portions/semaine d’avocat avaient des chiffres du HDL-cholestérol, le bon, plus élevés que les non-consommateurs, un IMC et un périmètre abdominal plus faibles, 3 éléments qui concouraient à une réduction d’environ 20% du risque cardio-vasculaire. Et ils ont également constaté que le remplacement d’une ½ portion de beurre ou de margarine, de fromage, de viande transformée par l’avocat diminuait d’environ 5% ce risque, chez les hommes comme chez les femmes.
J’en aurais 2 : - Ne pas se fier à la réputation et aux idées-reçues, un aliment bien gras et calorique peut être bon pour le cœur, c’est exceptionnel mais c’est possible ; - A condition de ne pas l’accompagner d’une vinaigrette ou d’une aberrante mayonnaise. Quelques gouttes de citron, riche en vitamine C, devraient amplement suffire à votre bonheur… et surtout votre santé.
Docteur Serge Rafal
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