Faut-il se supplémenter en calcium ? Cette question nous est régulièrement posée en consultation, surtout par des dames confrontées à l’ostéoporose, dont le traitement repose précisément le plus souvent sur l’apport de calcium et de vitamine D.
Le calcium est le sel minéral le plus abondant puisque le corps humain en contient plus d’un kilo, principalement dans le squelette et les dents dont il assure la croissance, la solidité, le renouvellement. Il intervient également sur d’autres fonctions : les muscles (évitant et traitant la tétanie), le système nerveux, le rein, la coagulation sanguine…
La carence calcique est due le plus souvent à un manque d’apport ou un déficit en vitamine D. Elle entraîne des symptômes d’hyperexcitabilité neuromusculaire : fourmillements, contractures musculaires lors des carences modérées, ou bien rachitisme, retard de croissance, décalcification voire ostéoporose, lors des carences plus importantes.
L’hypercalcémie entraîne : un besoin fréquent d’uriner, une perte d’appétit ou des troubles digestifs mineurs, une faiblesse musculaire, des palpitations, un risque de calculs rénaux. Elle doit toujours faire rechercher une maladie sous-jacente.
On trouve le calcium concentré dans certaines eaux minérales (Hepar : 549 mg/l, Contrex : 486 mg), les fromages à pâte ferme (200 mg/portion), le lait (370 mg dans ¼ de litre de ½ écrémé) et les produits laitiers (150 à 200 mg dans 1 yaourt), les sardines en conserve mais avec les arêtes (330 mg/100g), les légumes secs, les graines, les noix... Il est donc essentiel d’intégrer plusieurs de ces aliments dans une alimentation équilibrée.
Les besoins se situent autour de 500 mg pour un nourrisson, 800 mg pour un adulte, 1,2 gramme un adolescent ou une femme ménopausée, 1,5 gramme une personne âgée. Le calcium est commercialisé sous forme de différents sels (carbonate, chlorure, lactate, phosphate…), aux dosages (500 mg en moyenne), présentations (comprimés, gélules, poudre) et tolérances variables.
Les aliments riches en oxalates (cacao, épinard, figue, oseille, rhubarbe) réduisent son absorption. Et à l’inverse, les compléments de calcium peuvent diminuer l’absorption de certains médicaments (antibiotiques, anticoagulants, diurétiques, hormones thyroïdiennes..).
« Un pays qui produit plus de 365 sortes de fromages ne peut pas perdre la guerre » disait De Gaulle. Et ne risque pas non plus de grosses carences en calcium d’autant, nous l’avons vu, que ce minéral est présent dans de nombreux autres aliments. Je ne dirais pas la même chose de la vitamine D dont la supplémentation est indispensable les mois froids et même plus… chez la majorité des dames qui me posent la question à l’origine de cette rubrique.
Docteur Serge Rafal
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