Denis Charbit sur Radio J : "La politique est un métier"

Israël.

Denis Charbit sur Radio J : "La politique est un métier"
(Crédit : DR)

Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l’université Ouverte d’Israël était l'invité de Christophe Dard ce lundi matin à 8h35 dans le morning de Radio J. Il est revenu sur le retour de la députée du Meretz au sein de la coalition. 

La députée Ghaida Rinawie Zoabi, une arabe israélienne de 49 ans, avait annoncé son départ de la coalition dans une lettre qui dénonçait la politique du gouvernement à l’égard de la minorité arabo-israélienne. Elle est revenue dimanche sur sa décision, réintégrant directement la coalition. Le ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid a salué son retour. Cette menace est intervenue six semaines après la démission d’Idit Silman, qui avait placé la coalition à la parité avec l’opposition, avec 60 députés dans chaque camp, sur un total de 120 députés au Parlement. À la suite d’un tel départ, la coalition avait semblé très fragilisée. Face à la situation politique actuelle, tout le monde se demande combien de temps cette coalition pourra encore tenir. « Une question qui se posera encore plus si le gouvernement continue d’exister encore un an », commente Denis Charbit. « Ce que je peux constater, c’est à quel point le fait de prendre dans les rangs des partis politiques, des personnages qui ne connaissent rien à la vie politique, peut encore plus fragiliser les choses ». Pour le professeur des sciences politiques, cela vaut autant pour Idit Silman qui a quitté la coalition car pour elle, il n’était pas concevable de faire entrer du hametz dans les hôpitaux pendant Pessah, que pour Ghaida Rinawie Zoabi qui n’a aucune expérience et qui est prise par l’émotion de certaines déclarations sur la disparition de la journaliste à Jénine… « Je comprends qu’elle se sente dépassée », confie-t-il. « Mais la politique est un métier, ce n’est pas n’importe qui qui peut le faire », affirme t-il convaincu que les leaders des partis retiendront la leçon, et intégreront dans leur liste des gens qui font face à des électeurs et pas des vedettes qui font valoir leurs caprices. « On ne peut pas, surtout dans ces circonstances, mener une coalition en s’occupant des caprices et des états d’âmes des uns et des autres ».

https://youtu.be/lW-hZmy1KzU

Arielle Wilhelm

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