Cyrille Cohen, directeur du laboratoire d’immunothérapie à l'université Bar-Ilan de Tel-Aviv et membre du Conseil consultatif sur les essais cliniques des vaccins contre le Covid-19, était au micro d’Eva Soto à 8h35 sur Radio J.
Elle est apparue le 3 mai hors d’Afrique, la variole du singe s’étend peu à peu dans les autres continents. Plus de 100 cas sont confirmés dans près de 20 pays. Deux problèmes majeurs : il faut à la fois réussir à identifier le patient zéro, mais aussi retracer toutes les chaînes de transmission. Le ministère de la santé en Israël craint une propagation de la variole du singe liée à la Gay Pride quand l’OMS affirme que cette contamination peut être rapidement stoppée.
Le virus se transmet avec « un contact intime et prolongé », soit en touchant les pustules, lors de rapports avec des échanges fluides, en touchant la viande d’un animal qui a été infecté, ou encore à cause de morsures avec des animaux infectés. La différence notoire entre la variole du singe et la Covid 19, c’est le temps de contamination. Pour la Covid 19, dix minutes dans la même pièce suffisent pour être contaminé tandis qu’il faut minimum trois heures pour être infecté par la variole du singe. « Nous ne sommes pas encore trop alarmistes », confie l’immunologue Cyrille Cohen. « Il faut commencer par suivre les cas et comprendre comment ils sont arrivés ».
La majorité du temps, les patients atteints de la variole du singe sont symptomatiques. En outre, pour combattre ce virus, Israël recommande fortement de consulter dès l’apparition des premiers symptômes et de continuer à garder une bonne hygiène. « Je crois vraiment qu’il ne faut pas tomber dans l’hystérie. On est surtout dans un syndrome post-traumatique après la Covid 19 ».
Arielle Wilhelm
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