La dopamine est un neurotransmetteur-clé du cerveau puisqu’elle joue entre-autre sur l’attention, la motivation, la concentration, le plaisir. Elle est donc impliquée dans de nombreux troubles et pathologies et bien entendu la maladie de Parkinson où sa diminution est responsable des tremblements, du blocage des mouvements, de l’apathie.
On augmente naturellement sa dopamine principalement par l’alimentation et l’activité physique mais pas uniquement. Il est en effet possible de booster sa dopamine en consommant des aliments riches en phénylalanine et en tyrosine, 2 de ses précurseurs immédiats. Vous les trouvez, liste non limitative, dans les céréales, qqs fruits (avocat, banane) et légumes (chou, betterave, soja et tofu), les légumes secs, le lait et les produits laitiers dont le fromage, les graines (chia, citrouille, sésame, tournesol), les oléagineux (amande, arachide, noix), l’œuf, la volaille. Des chercheurs de la Harvard Medical School ont établi un lien entre les apports en oméga-3 et les niveaux de dopamine. C’est ainsi qu’aux aliments précédents, on peut rajouter les om-3 végétaux, l’huile de colza (2 c à soupe par jour) et animaux, les poissons gras (hareng, maquereau, sardine, saumon, thon), 2 fois par semaine. Notons également que le curcuma empêche sa dégradation précoce, que le thé vert favorise son efficacité. Quant à l’activité physique, elle libère des neuromodulateurs (les endorphines, la sérotonine) qui permettent de mieux résister au stress tout en procurant bien-être et plaisir. Et qu’il est bon de pratiquer cette activité plutôt en extérieur afin de fabriquer de la vitamine D, qui active sa libération.
J’ai consacré récemment une rubrique à la méditation, vous pouvez la retrouver sur nos podcasts. Elle a effectivement un impact sur la capacité d’apprentissage, la créativité, la concentration et elle favorise la relaxation profonde, ce qui augmente la concentration de dopamine dans le cerveau, ce que font également les activités créatrices (dessin, écriture, musique, peinture, sculpture). Enfin, j’ai appris que caresser un animal de compagnie favorisait la production de dopamine et d’ocytocine, l’hormone de l’attachement. Et qu’une douche froide (14°) que je pensais vivifiante, augmentait de façon spectaculaire la production de dopamine. Mais cette étude a dû être réalisée au Nord de l’Europe !
Je citerai juste le mucuna pruriens, de la médecine ayurvédique qui contiendrait de la L-Dopa, un précurseur de la dopamine et la rhodiole qui évite sa dégradation.
« Les hommes naissent tous égaux mais c’est la dernière fois qu’ils le sont » dit Abraham Lincoln. C’est aussi vrai ici, nous fabriquons tous de la dopamine mais de façon inégale et ça n’est pas sans conséquences sur la motivation, l’humeur, le plaisir. Fort heureusement nous pouvons nous l’avons vu y remédier naturellement, sans recourir aux paradis artificiels.
Docteur Serge Rafal
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.