Le point sur la vaccination hors-Covid en France, la chronique du docteur Serge Rafal

France.

Le point sur la vaccination hors-Covid en France, la chronique du docteur Serge Rafal
(Crédit : DR)

Les vaccins étaient autrefois pratiqués par les médecins scolaires qui ont quasiment disparu ou au moment de l’incorporation des jeunes recrues lors du service militaire obligatoire, stoppé en 2002. Et je constate effectivement que mes patients les plus âgés sont rarement à jour de leurs vaccins, après avoir le plus souvent très bien rangé ou carrément égaré leur carnet de santé, pourtant essentiel pour le suivi des injections et des rappels. Rappelons que la vaccination, malgré les incompréhensibles polémiques récentes, constitue un des progrès les plus importants de l’histoire de la médecine. C’est elle qui a eu l’impact le plus considérable dans la lutte contre les maladies infectieuses et participé grandement à la réduction de la mortalité infantile dans le monde.

La vaccination classique consiste à introduire dans l’organisme des virus ou bactéries tués ou affaiblis ou uniquement des fragments. Ceux-ci incitent le système immunitaire à fabriquer des Anti corp qui vont protéger l’organisme  lors d’un contact ultérieur avec l’agent infectieux. Pour la majorité des vaccins, pas tous, la primo vaccination est suivie de rappels, faits à intervalles variables, pour maintenir un taux d’Anti corps suffisant.

Des effets secondaires bien sûr mais ces risques sont très inférieurs à ceux des maladies contre lesquelles ils protègent.

Les vaccins obligatoires chez les adultes sont au nombre de 3 : la diphtérie (vaccin mis au point par un biologiste français Gaston Ramon), le tétanos (35 cas en France entre 2012 et 2017 dont 8 décès) et la polio (pas totalement éradiquée). Les vaccins importants sont : la coqueluche, l’hépatite B, les infections à haemophilus influenzae et pneumocoques, les oreillons, la rougeole, la rubéole.

 Cette décision a été largement critiquée au moment où elle a été annoncée mais elle a finalement été appliquée sans problèmes. La vaccination contre la coqueluche, la diphtérie, l’Haemophilus influenzae b, l’hépatite B, le méningocoque C, les oreillons, le pneumocoque, la poliomyélite, la rougeole, la rubéole, le tétanos est désormais obligatoire avant l’âge de 2 ans pour les nourrissons nés après le 1er janvier 2018. Ceci représente 10 injections, réparties sur 2 ans et non pas 11 injections d’un seul coup.

3 vaccins sont obligatoires (diphtérie, polio, tétanos) et 8 recommandés.

Certaines sont temporaires : en cas de fièvre, d’infection, de traitement par la cortisone… Attention aux vaccins vivants atténués (fièvre jaune, oreillons, rougeole, rubéole, tuberculose, varicelle, zona) chez les personnes qui souffrent d’un déficit immunitaire. Une forte réaction à la primo-injection du vaccin contre la coqueluche doit inciter à ne pas proposer de rappel. Certaines allergies enfin (œuf, antibiotiques), peuvent constituer des contre-indications.

Les médecins, sages-femmes, infirmiers ou infirmières, pharmaciens et certains centres médicaux peuvent à présent vacciner, dans le cadre de l'exercice de leurs compétences et dans le respect du calendrier.

« Le vaccin ne guérit pas, ne tue pas, il prévient » écrit Mutamba Bil sur Internet. C’est vrai, il n’en constitue pas moins, nous l’avons dit et le répétons, une des inventions les plus importantes de l’histoire de la médecine. Alors cessons de jouer les enfants gâtés, beaucoup de pays dans le monde nous envient et voudraient être à notre place.

https://youtu.be/W8_zIM7J0jQ

Docteur Serge Rafal

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