Un champignon oriental aux vertus médicinales, le shiitaké, la chronique du docteur Serge Rafal

France.

Un champignon oriental aux vertus médicinales, le shiitaké, la chronique du docteur Serge Rafal
(Crédit : DR)

Ce cousin du cèpe, pousse sur un arbre qui lui donne son nom, le shi. Il est considéré en Orient (Chine, Corée, Japon) depuis la nuit des temps comme le champignon (take en japonais) de la longévité, « l’élixir de vie » sous la dynastie des Ming. Beaucoup d’études lui sont consacrées, certaines confirmant les propriétés antioxydantes et immunostimulantes de son principe actif, le lentinan, d’autres s’avérant prometteuses pour le traitement ou la prévention de maladies graves comme le cancer. Mais c’est chez nous,  juste un adjuvant du cancer.

Il est à présent cultivé en France. C’est d’ailleurs le 2ème champignon le plus cultivé au monde et le plus consommé son acolyte parisien. Il est ensemencé sur un substrat de sciures, ou d'écorces de différentes variétés d'arbres ou de rondins de chêne blanc, ce qui lui procure cette petite saveur appréciée de bois.

Son usage est traditionnel en Orient, les autorités sanitaires européennes n’ont pas validé les actions suivantes que je mettrai donc au conditionnel. Il est immunostimulant ce qui l’a fait utiliser par de nombreux médecins et patients pendant l’épidémie et plus généralement contre de nombreux problèmes infectieux saisonniers, la grippe, les herpès à répétition. Il est adaptogène, on disait autrefois fortifiant, au même titre que le ginseng, l’éleuthérocoque, la rhodiole. Il est utilisé en Asie pour ses propriétés anticancéreuses en même temps que la chimiothérapie ou après pour prévenir les récidives. Ceci demande une confirmation scientifique. Il aurait enfin une petite action hypoglycémiante, hypocholestérolémiante, hépatoprotectrice.

sa composition est bien sûr intéressante et explique ses propriétés. Il est relativement calorique, apportant près de 300 calories pour 100 g. Il contient, comme beaucoup de champignons, des vitamines du groupe B (B2, B3, B5) et D et une bonne quantité d’oligo-éléments importants (cuivre, fer, potassium, sélénium, zinc). Enfin, il est riche en fibres, ce qui favorise le transit intestinal et la santé en général.

Il est fréquemment cuisiné comme le champignon de Paris, sauté au wok, en accompagnement de plats de viandes ou de volailles, parfois associé à d’autres champignons asiatiques comme le maïtake ou le reishi. Il doit être choisi de préférence bio puis bien cuit, une 20aine de minutes, afin d’éviter une intolérance digestive ou des réactions d’allergie cutanée. Celles-ci peuvent se produire dans les 24 heures qui suivent son ingestion et durer jusqu’à 3 semaines !

Déconseillé pour les enfants, la femme enceinte et allaitante, les personnes allergiques ou celles qui suivent un traitement anticoagulant.

Séché, il peut être consommé dans une soupe ou sous forme de décoction à la dose de 5 à 10g/jour. En parapharmacie, il se présente sous de nombreuses formes : extraits secs, gélules, comprimés, ampoules.

Un proverbe oriental nous explique « qu’il n’est point de maladie plus dangereuse que le défaut de bon sens ». C’est précisément cette démarche de prudence que j’essaie toujours d’appliquer dans les conseils que je vous prodigue. Et c’est bien sûr vrai pour le shiitaké, intéressant dans ses indications immunostimulantes mais peut-être pas la panacée que les Chinois vantaient. 

https://youtu.be/n0w6MKiGVj0

Docteur Serge Rafal

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