Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l’Université Ouverte d’Israël était ce lundi matin au micro d’Ilana Ferhadian à 8h35 sur Radio J. Il est revenu sur les incidents ayant eu lieu lors de Yom Yéroushalayim à Jérusalem.
Près de 70 000 personnes participaient à la marche des drapeaux, une tradition chaque année à l’occasion de Yom Yérushalayim. Alors que les Israéliens célébraient comme habituellement l’unification de la ville de Jérusalem. Des heurts ont eu lieu divisant les Israéliens et les Palestiniens. Dans la Vieille Ville, des centaines de marcheurs appelaient à la mort des arabes.
Un évènement qui semble être de la même importance que Yom Haatsamout, le jour de l’Indépendance d’Israël. Pourtant, selon Denis Charbit, c’est un jour bien plus controversé, car « on a l’impression qu’il est confisqué par le sionisme religieux et par les franges les plus extrémistes ». Ce qui ne signifie pas que la majorité en Israël n’est pas satisfaite de l’unification de la ville. « C’est le phénomène lui-même qui pose problème, en particulier la façon dont on célèbre l’évènement », explique le professeur.
L’évènement qui portait un caractère trop politique a fait monter la tension. « Prenons l’exemple de la marche des fiertés qui a été demandée pendant des années par les lesbiennes en Israël. On ne peut pas imaginer qu’au nom de la liberté d’expression, un tel évènement se déroulerait dans une ville comme Méa Shéarim », fait remarquer Denis Charbit. « Quand il s’agit d’une manifestation à caractère aussi politique que la marche des drapeaux, il faut le faire dans un endroit approprié ». Pendant des dizaines d’années, c’était une fête organisée par les mouvements de jeunesse, aujourd’hui, ce n’est plus le cas.
Arielle Wilhelm
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