Ilan Greilsammer, professeur de sciences politiques à l’université Bar Ilan de Tel Aviv était au micro de Steve Nadjar ce lundi après-midi à 14h35 dans le grand Journal de Radio J. Il y a quelques jours, à l’approche de Yom Yeroushalaïm, journée célébrant l’unification de Jérusalem, Israël était gorgé d’appréhensions quant à d’éventuels heurts. La marche des drapeaux qui avait été interdite par Benyamin Netanyahou en 2021, a été autorisée par le gouvernement Bennett cette année. Les festivités se sont correctement déroulées mis à part quelques échauffourées.
Jérusalem, une ville réunifiée ?
« Il y’a eu un changement progressif du caractère de Yom Yeroushalayim au fil des ans », a expliqué le professeur de sciences politiques, Ilan Greilsammer. « Après la guerre des Six jours, il y avait une atmosphère de paix dans le pays entier, toutes tendances confondues. Puis lentement, c’est devenu un défilé de drapeaux des jeunes sionistes religieux, avec une indifférence de la part du public laïc », rappelle-t-il. Avant, Yom Yeroushalayim faisait l’objet d’une réjouissance générale alors qu’aujourd’hui, on se demande si Jérusalem est réellement réunifiée lorsqu’on voit le nombre de heurts entre Arabes palestiniens et Israéliens, selon Ilan Greilsammer. La proportion d'orthodoxes augmente et cela gêne les laïcs qui préfèrent partir du côté de Tel Aviv. Additionné à cela, le nombre de résidents arabes qui augmente à Jérusalem, ce qui est inquiétant pour beaucoup. « J’habite Jérusalem et je vois cette évolution de mes propres yeux. Je suis inquiet », confie Ilan Greilsammer.
Arielle Wilhelm
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