La mer Méditérannée est la mer la plus polluée du monde. Si la France en est la première responsable, Israël participe activement à entretenir cette réalité. En 2019, le World Wildlife Fund la plaçait comme le troisième littoral le plus pollué. La production de plastique y est élevée et les partis conservateurs refusent de la diminuer. Ils redoutent une augmentation du coût de la vie. Les marées noires survenues en février 2021 et février 2022, au large d’Israël, n’ont pas amélioré la situation initiale. Suite à cela, des législations du ministère de la Santé interdisaient même la consommation de poissons.
Ces faits révèlent une ingérence du gouvernement israélien. L’ancien commandant en chef de la marine israélienne David Ben-Bashat s’insurge contre cette réalité propre à Israël : « L’Union européenne a une Journée de la mer dans différents pays, chaque année. Nous en avions une dans le passé mais ce n’est plus le cas. La majorité des pays ont un ministre de la Mer ». Pourtant la mer Méditérannée est le réservoir d’eau potable du pays, grâce aux usines de dessalement. Les civils israéliens sont sensibles à la préservation de l’environnement : plus de 15 000 bénévoles étaient venus aider les ONG au nettoyage des plages après la marée noire de 2022.
Le problème se situe au niveau du gouvernement, meilleur dans le domaine de la sécurité et de la souveraineté de la mer que dans celui de la lutte contre la pollution ou la pêche illégale. Les projets de préservations de la mer souffrent d’un manque de communication entre les différents ministères.
Depuis les marée noires, le ministère de la défense et de la protection environnementale communiquent plus selon Alon Shuster. Des nouvelles proposition émergent, comme la taxation des gros pollueurs ou la mise en place d’une commission de pilotage interministériel concernant la mer. Un budget de dizaines de millions de shekel a aussi été mis en place pour prévenir les catastrophes. Malgré ces initiatives, la communication entre le ministère de l’Energie et celui de la Protection environnementale reste difficile, et leurs intérêts divergents engendrent des blocages législatifs qui ne présagent pas d’une amélioration immédiate de la gestion de la mer.
AG
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