David Revault d’Allonnes, chef du service politique du Journal du Dimanche, était au micro de Steve Nadjar ce mardi après-midi à 14h10 sur Radio J. Il y abordait le match entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon qui domine la campagne des Législatives (12 et 19 juin).
Le journaliste semble étonné du déroulement de la campagne des élections législatives : il voit se mettre en place « un face à face, un duel », entre le Président de la République et le chef de La France Insoumise. Ce duel domine la campagne au point que l’on oublie « la nature de l’élection législative qui comporte 577 autres circonscriptions, ainsi que d’autres partis ».
Jean-Luc Mélenchon profite du fait que « l’opinion publique réclame une cohabitation » et c’est dans cette idée là qu’il demande à se faire ‘élire’ Premier Ministre. L’éditorialiste rappelle que cette demande est une « absurdité totale sur le plan constitutionnel ». Ce duel entre « le président actuel et l’insoumis en chef » est renforcé par l’attitude des deux participants. Si le premier a fait campagne dès son éviction au premier tour de la Présidentielle, le second s’est largement effacé, laissant la possibilité à Jean-Luc Mélenchon de réaliser « l’impensable » : réunir la gauche sous le nom de la NUPES.
Alors que le Président parait avoir commencé à une semaine et demi du premier tour une « campagne éclair », Marine Le Pen et son parti semble s’effacer de la scène nationale pour rester en terrain connu, au point que David Revault d’Allonnes se demande « si la finaliste des élections présidentielles aura un groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale ». En effet cette bipolarisation de la campagne des élections législatives laisse peu de place pour les autres : « Tout est dépeuplé, ce choc entre Macron et Mélenchon annonce déjà la couleur de ce début de quinquennat » a-t-il affirmé.
Adèle Goldryng
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