Le Liban serait prêt à offrir un compromis dans son différend frontalier maritime avec Israël en vertu duquel il déplacera la position qu'il prétend actuellement être la frontière entre les deux pays vers le nord, à un point où il n'inclura pas de gisement de gaz naturel israélien.
Le président Michel Aoun présentera la proposition à l'envoyé américain à l'énergie Amos Hochstein, qui se trouve à Beyrouth pour tenter de résoudre le problème, selon Reuters citant trois responsables connaissant la stratégie du gouvernement libanais.
Le Liban a demandé à Hochstein d'intervenir après qu'Israël a déplacé au début du mois un navire d'exploration de gaz naturel dans son champ offshore de Karish. L'arrivée du navire, exploité par Energean, basé à Londres, a provoqué la colère du Liban, qui affirme que Karish se trouve dans des eaux contestées, et le groupe terroriste du Hezbollah a menacé de l'attaquer. Israël affirme que le champ se trouve dans sa zone économique exclusive reconnue par l'ONU et qu'il ne pompera pas de gaz naturel dans des zones pouvant être contestées.
Les pourparlers indirects entre les deux pays, via des médiateurs américains, dont Hochstein, ont été bloqués l'année dernière lorsque le Liban a changé sa revendication d'une frontière connue sous le nom de ligne 23 à une position plus au sud sur la ligne 29, augmentant la zone qu'il souhaite d'environ 1 400 kilomètres carrés et couvrant une partie du champ de Karish. Les États-Unis considèrent la ligne 29 comme un "non-starter", a rapporté Reuters, citant des responsables. Ils ont dit qu'Aoun proposerait à la place à Hochstein un plan de "Ligne 23, plus un peu plus". L'un des responsables a expliqué que la zone supplémentaire au-delà de la ligne 23 que le Liban réclamera n'inclut pas le champ de Karish.
Gabriel Attal
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