Alexis Lacroix, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire Actualité Juive, était au micro de Steve Nadjar ce mercredi après-midi à 14h10 dans "En route vers les Législatives" sur Radio J.
Dimanche soir, à l’issue du premier tour des élections législatives, Jean-Luc Mélenchon déclarait : « Ils ont décidé de retirer 80 milliards d’euros du budget de l’État », à propos de la majorité présidentielle, prévenant une cure d’austérité inédite. Ces déclarations ont été niées en bloc par la Première ministre, Elisabeth Borne.
« Son objectif est d’élargir le champ de son électorat potentiel pour le second tour, de ne pas rester prisonnier d’une gauche étroitement LFI », a expliqué l’éditorialiste. En effet, selon lui, s’aventurer sur les sujets culturels serait trop risqué pour Jean-Luc Mélenchon ; sa coalition étant trop large pour être rassemblée autour de thèmes controversés.
En revanche, « un socialiste lambda peut se sentir mobilisé par un discours anti-austéritaire », a analysé Alexis Lacroix. Le chef de la NUPES voudrait ainsi appeler à la fois les électeurs de sensibilité de gauche mais aussi ceux qui ont préféré l’abstention au premier tour à voter contre la majorité présidentielle.
D’après le journaliste : « L’un des vrais problèmes de la société française aujourd’hui, c’est le creusement des inégalités par la dualisation sociale que créé la mondialisation. » Aux accusations que lui portent la France Insoumise, Emmanuel Macron répond par un certain nombre de réformes sociales qui seront mises en place dès la fin des élections législatives.
A propos de la défaite d’Éric Zemmour dans la 4e circonscription du Var, Alexis Lacroix partage ses intuitions à propos de la suite de sa carrière politique : "Les idées zemmouristes ont infusé, le parti n’est pas terminé." Il croit, même sans partager ses idées, « au caractère d’intellectuel visionnaire que peut avoir Zemmour dans sa manière d’approcher la politique ».
« S’il y a un avenir politique pour Reconquête, c’est du côté de la capacité à incarner un horizon pour beaucoup de Français qui ne veulent pas que la France disparaisse de la scène, c’est-à-dire un horizon d’espérance », a déclaré Alexis Lacroix, qui est intimement convaincu qu’Éric Zemmour peut relier toutes les droites françaises, aujourd’hui « mortellement divisées », sur le modèle d’un nouveau RPR.
Charlotte Adda
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