Pierre Conesa, essayiste et haut fonctionnaire était l’invité d’Eva Soto ce jeudi matin dans le Morning de Radio J à 8h35. Il y a abordé les relations internationales entre la France et la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine.
L’essayiste tente de raisonner au regard de l’Histoire : «En 1991 lorsque l’URSS disparaît, l’Occident veut devenir gendarme de la planète, dans une logique d’hubris militaire », ce qui a poussé la Russie à vouloir se réaffirmer. Cette guerre est une occasion pour l’ex-URSS de « rétablir son statut de puissance internationale ». Il soutient la décision du président Emmanuel Macron de se rendre à Kiev pour préciser avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, la position diplomatique de la France.
En effet, si Pierre Conesa pense que la l’Hexagone envoie suffisamment d’armes en Ukraine pour que sa position de soutien soit claire, il pense aussi nécessaire de persister dans une approche diplomatique avec Vladimir Poutine. « La Russie est une constante européenne : on ne peut pas faire comme si la Russie n’existait pas : depuis 1991 on a privilégié les approches sécuritaires plutôt que les approches diplomatiques » a-t-il déclaré, estimant qu’il faut que ça change.
Le haut fonctionnaire a rappelé que bien que la Russie paraisse en difficulté dans cette guerre : « Le temps médiatique est différent du temps réel : contrairement à la guerre qui est plus longue il ne faut pas se précipiter et tirer des conclusions hâtives. »
AG
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