Jacques Bendelac, économiste et chercheur en sciences sociales à Jérusalem, était l’invité de Steve Nadjar ce mardi après-midi à 14h35 dans Le Grand Journal sur Radio J à l’occasion de la sortie de son essai « Les Années Netanyahou : le grand virage d’Israël » aux éditions du Cerf.
L’économiste introduit l’idéologie du ‘Bibisme’, aujourd’hui dominante en Israël ; selon lui : « C’est la politique suivie par Benyamin Netanyahou, un mélange de nationalisme et de libéralisme, mais aussi de beaucoup de populisme. »
Pour le spécialiste, il se distingue de ses prédécesseurs parce qu’il entretient un certain culte de la personnalité : « Netanyahpu laisse derrière lui un mode de gouvernance très autoritaire, populiste, qui dénigre les opposants et les minorités », a déclaré le chercheur.
« Le bibisme laissera des traces », d’après Jacques Bendelac : les inégalités sociales provoquées par l’ultra-libéralisme de Netanyahou, les communautarismes juif et arabe, ainsi que la violence verbale à l’égard de ses opposants politiques. « Il a sapé certains fondements de la démocratie », estime l’économiste.
Pour lui, l’ancien Premier ministre israélien est opportuniste et démagogue, à l’instar des dirigeants de la Hongrie ou de la Turquie : en effet, il s’est présenté comme « le sauveur de la nation », concept antidémocratique qui aurait affaibli le pouvoir de ses détracteurs et des autres instances de la démocratie israélienne, du point de vue de Jacques Bendelac.
Charlotte Adda
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