A l'occasion du 80e anniversaire de la Rafle du Vel d'Hiv, le président français, Emmanuel Macron, prononcera un discours dimanche 17 juillet sur le site de l'ancienne gare de Pithiviers (Loiret), second lieu de déportation en France après Drancy près de Paris, où un mémorial sera inauguré dimanche. Le discours du chef de l'Etat sera "offensif" contre l'antisémitisme et le "révisionnisme historique", a annoncé l'Elysée ce mercredi. "L'antisémitisme rôde encore et parfois de manière insidieuse et c'est très préoccupant», a déclaré un conseiller de l'Élysée. «Un nouveau type de révisionnisme historique est apparu», notamment sur le rôle du maréchal Pétain, a-t-il noté, ajoutant que le «combat» doit «de nouveau être mené».
«Le sens de cette commémoration, c'est de se dire que le combat continue et que le président Macron continuera de suivre le chemin que le président Chirac avait tracé», a affirmé le conseiller. «C'est un discours qui sera offensif sur le sujet compte tenu de ce que nous impose l'actualité depuis plusieurs années», a-t-il dit. Le chef de l'État va «rappeler ce qui nous menace en tant que société et ce qui nous protège aussi».
Le discours devrait durer une vingtaine de minutes. Des rescapés de la Rafle du Vel d'Hiv seront présents. Des élus du Rassemblement national ont aussi été invités, par tradition républicaine, a détaillé l'Élysée, sans préciser s'ils seraient présents. La traditionnelle cérémonie sur le site de l'ancien Vélodrome d'Hiver, un stade de Paris, aura lieu le matin en présence de la Première ministre Élisabeth Borne.
Gabriel Attal
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