Naama Issachar s'est exprimée pour la première fois : ma détention en Russie était un "jeu" politique

Une Israélo-Américaine qui avait été emprisonnée en Russie pendant 10 mois avant d'être libérée en 2020 s'est exprimée pour la première fois. Naama Issachar, qui a finalement été libérée après l'intervention personnelle du président russe Vladimir Poutine, a qualifié sa détention de "jeu complet" et a déclaré qu'elle avait été un pion politique.

"Je sais ce qu'elle traverse", a déclaré Naama Issachar à NBC News, quelques jours après que Brittney Griner a plaidé coupable à des accusations de possession de drogue le deuxième jour de son procès devant un tribunal russe dans une affaire qui pourrait la voir condamnée à 10 ans de prison.

"Je vois les vidéos d'elle et je me dis, je connais cette salle d'audience", a indiqué Issachar dans l'interview en anglais, convenant avec l'intervieweur qu'elle espérait que Griner entendrait ses remarques.

Issachar, alors âgée de 27 ans, avait été condamnée par la Russie en 2019 à 7,5 ans de prison après la découverte de près de 10 grammes de marijuana dans ses bagages lors d'une escale dans un aéroport de Moscou. Elle avait nié avoir fait du trafic de drogue, notant qu'elle n'avait pas cherché à entrer en Russie pendant l'escale en route vers Israël depuis l'Inde, et n'avait pas accès à ses bagages pendant son bref séjour à l'aéroport russe.

"Je ne savais pas que c'était dans mon sac." « C'est un peu terrifiant parce qu'ils ne vous disent rien », précise t-elle. "Je trouve insensé d'avoir été détenue pendant presque une journée entière sans savoir que j'étais détenue", a-t-elle expliqué.

Issachar a déclaré qu'elle était détenue dans une cellule avec jusqu'à 40 autres femmes. "C'était bruyant", a-t-elle dit. "Ils ne vous fournissent rien d'autre que de la nourriture. Ils ne vous fournissent pas de papier toilette ni de produits d'hygiène féminine." Elle a dit qu'elle avait appris le russe par elle-même et avait tenu un journal dans lequel elle disait qu'elle était «terrifiée», mais a affirmé qu'elle n'avait jamais été maltraitée.

Gabriel Attal