Samedi 16 juillet, le Président américain Joe Biden a quitté l’Arabie saoudite en direction des Etats-Unis, mettant fin à sa première visite au Moyen-Orient depuis son entrée en fonction, après quatre jours dans la région. Si le bilan de sa tournée est mitigé dans le monde arabe, son déplacement aura permis la réaffirmation de l’alliance stratégique privilégiée entre Israël et les Etats-Unis. Les images transmises en direct et en permanence sur toutes les chaines de télévision illustrent une amitié sincère et profonde. Il est sans doute l’un des derniers leaders étrangers du monde qui se considère sioniste.
Contrairement à Donald Trump, Joe Biden pense que le problème palestinien devrait être résolu par un retrait d’Israël aux lignes d’avant juin 1967 notamment de Jérusalem Est mais avec des échanges de territoires. Une formule qui a déjà échoué avec les Accords d’Oslo et qui est aujourd’hui inenvisageable en raison de la main mise du Hamas dans la bande de Gaza. Les tirs de roquettes réguliers depuis l’enclave palestinienne montrent que le mouvement islamiste, encouragé par l’Iran et ses milices, compromettra systématiquement toute initiative de paix avec Israël.
Si le Président américain a promis de ne jamais laisser l’Iran acquérir l’arme nucléaire, il préfère toutefois l’option diplomatique. Ainsi, lors de leur conférence de presse conjointe à Jérusalem jeudi dernier, tandis que Joe Biden indiquait préférer laisser encore un peu de temps à l’Iran pour voir s’il accepterait de conclure un accord sur son programme nucléaire, Yaïr Lapid a rétorqué que « la diplomatie ne les arrêtera pas ». Affrontant poliment mais sans détours l’approche de son invité, il a insisté : « La seule façon de les arrêter est de mettre sur la table une menace militaire crédible. » Ajoutant : « Vous avez dit à plusieurs reprises, Monsieur le Président, que ‘les grands pays ne bluffent pas’. Je suis tout à fait d’accord. Il ne faut pas que ce soit un bluff, mais la réalité. »
Dans la partie questions-réponses de leur apparition conjointe, le Premier ministre israélien a cherché à souligner la capacité et la volonté d’Israël de se défendre contre toutes les menaces ennemies, tout en mettant en avant un profond désir de nouer des relations pacifiques avec les pays de la région désireux de normaliser leurs relations.
Ce message était clairement destiné au Président américain, qui a souligné le soutien sécuritaire « inébranlable » des États-Unis à Israël et sa détermination à œuvrer pour « l’intégration complète » d’Israël dans la région.
L’un des moments phares de la visite de Joe Biden a été la signature de « La Déclaration de Jérusalem » relative à un « Partenariat stratégique entre les États-Unis d’Amérique et Israël ». Elle comporte un engagement américain à garantir la sécurité d'Israël et à refuser l'acquisition par Téhéran de l’arme nucléaire.
En visite dans les Territoires palestiniens, vendredi 15 juillet, Joe Biden a promis de continuer les efforts pour rapprocher Israël et la Palestine, reconnaissant néanmoins qu'à l'heure actuelle « le terrain n'est pas mûr » pour reprendre les pourparlers israélo-palestiniens. Lors de la deuxième étape de son premier voyage au Moyen-Orient, le président américain a reconnu qu' « il doit y avoir un horizon politique pour le peuple palestinien ».
Pourtant, tant que les Palestiniens ne seront pas mis face à leurs responsabilités par les occidentaux, tant qu’ils ne mettront pas fin au terrorisme, à l’éducation à la haine des juifs et d’Israël, à la corruption endémique, toute perspective de paix sera illusoire. Que les chancelleries cessent de nourrir leur discours victimaire et soient à la hauteur des valeurs de paix, justice et vérité qu’elles sont supposées incarner. Oui à la négociation, non à la compromission qui nous mène dans l’impasse.
A son arrivée à Djedda, le président américain a dû se résoudre à une rencontre très controversée avec le prince héritier Mohammed Ben Salman, alors même qu’il en avait fait un « paria » deux ans auparavant, pour son implication dans l’assassinat du dissident saoudien Jamal Khashoggi en 2018.
Joe Biden est reparti les mains vides. L’Arabie saoudite, en position de force, ne lui a fait aucun cadeau et n’a pas accédé à sa demande de relever le niveau de sa production de pétrole pour stopper la flambée des cours depuis l’invasion russe de l’Ukraine. « J’attends de voir ce qui va se passer dans les prochains mois », s’est contenté de dire Joe Biden. Allusion à la réunion de l’Opep+ du 3 août prochain au cours de laquelle Riyad mais aussi Moscou et d’autres producteurs trancheront.
Arié Bensemhoun
Tournée de Joe Biden au Moyen-Orient : un bilan en demi-teinte
Actualités.
Publié le
19/07/2022 à 10h42 - Par Gabriel Attal
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