Accusation d’apartheid : une calomnie antisémite, la chronique d'Arié Bensemhoun

France.

Accusation d’apartheid : une calomnie antisémite, la chronique d'Arié Bensemhoun
(Crédit : DR)
La « Proposition de résolution condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien », déposée par 35 députés NUPES à l’Assemblée nationale, devrait pousser la gauche au devoir d’inventaire au sujet des maux qui la rongent. Le chapelet d’accusations infâmes qui s’égrènent sur une vingtaine de pages, noyées sous des références juridiques et des rapports d’organismes contestés pour leur partialité (Amnesty International, Cour pénale internationale, Conseil des droits de l’homme de l’ONU…), ne correspondent en rien à la réalité du conflit, si ce n’est à une vision marxiste et binaire, teintée d’antisémitisme et d’antisionisme non dissimulés. « Le régime d’oppression et de domination israéliennes dure depuis l’occupation de 1967 (…) et depuis 1948 pour les Palestiniens d’Israël » : en d’autres termes, depuis sa création perçue comme illégitime. Israël pratiquerait donc un régime encore plus oppressif que celui défini par la « Convention internationale sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid » de 1973. Une tournure alambiquée a ainsi été trouvée : « système d’oppression et de discrimination systématique », par « un seul groupe racial » (juif), sur un autre (arabe). L’ensemble « des politiques et pratiques semblables de ségrégation et de discriminations raciales » telles qu’ayant été pratiquées en Afrique du Sud seraient encouragées et soutenues par le droit israélien. Elles s’appliqueraient « à l’ensemble de la population palestinienne », c’est-à-dire aux Arabes d’Israël, de Jérusalem-Est, de Cisjordanie et de Gaza sans distinction.  Énumérons ces griefs : « menace démographique » par « judaïsation », restriction d’accès à Israël, « dépossessions » et « déplacements forcés de population », confinements dans des « enclaves » et « actes inhumains » tels que des exécutions arbitraires et extra-judiciaires, actes de torture et la liste est encore longue... Nul besoin d’être grand clerc pour y voir des allusions au vocabulaire génocidaire et aux pratiques en cours lors de la Deuxième guerre mondiale. La victime et le bourreau auraient juste changé de visage. Effrayant. Ironiquement, cette grande confusion revient à dénier aux Arabes israéliens, minorité la plus protégée et intégrée de la région, leur citoyenneté et nationalité, et considérer que l’autorité israélienne s’exerce sur l’ensemble des populations des Territoires, comme si l’Autorité palestinienne n’existait pas.  Mais revenons aux fondamentaux. La vérité incontestable pour quiconque a mis les pieds au moins une fois dans ce pays est que la définition consacrée de l’apartheid ne correspond en rien à Israël. En ce qui concerne les Palestiniens des Territoires, sous tutelle de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie et du Hamas à Gaza, l’apartheid ne saurait s’appliquer à leur égard, pour la simple et bonne raison qu’ils ne résident pas dans les frontières de l’État hébreu et ne sauraient, de fait, avoir accès aux mêmes droits que les citoyens juifs et arabes de ce pays.  Non contents d’avoir demandé la reconnaissance de la légalité du boycott des produits israéliens, pourtant interdit en France, nos députés affirment que la reconnaissance de l’État de Palestine par le gouvernement français est la solution « en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ». Nous leur répondons simplement que ce dernier nécessite une connaissance éclairée de la situation et l’abandon pur et simple des revendications motivées par les idéologies de haine. Nous leur rappelons également, à toute fin utile, quelques exemples donnés par la définition de l’antisémitisme de l’IHRA, adoptée par l’Assemblée nationale le 3 décembre 2019 : « L’antisémitisme peut se manifester en affirmant par exemple que l’existence de l’État d’Israël est le fruit d’une entreprise raciste », ou encore par « le traitement inégalitaire de l’État d’Israël, à qui l’on demande d’adopter des comportements qui ne sont ni attendus ni exigés de tout autre État démocratique ». Alors les signataires ne cachent pas leurs intentions, ils veulent le démantèlement de l’État d’Israël, ils ne veulent pas de solution à deux États, ils ne veulent pas la paix, ils haïssent les Juifs et tous ceux qui promeuvent les valeurs universelles. Ce ne sont ni plus moins que des antisémites, et cela, nous ne l’oublierons pas ! [playlist ids="169542"] Arié Bensemhoun

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